Monthly Archives: June 2013

CFP:Patrimoine(s) en Équateur

atrimoine(s) en Équateur : Politiques culturelles et politiques de conservation

Vendredi 21 et samedi 22 mars 2014
Université Paris Ouest Nanterre – La Défense

Colloque international organisé par le Centre d´études équatoriennes,
avec l´appui du CRIIA (EA 369),
de la Délégation de l’Equateur auprès de l’Unesco,
de l´Ecole doctorale Lettres, langues, Spectacles (ED 138),
de l´UFR LCE de l’Université Paris Ouest.

La relation au(x) patrimoine(s) ne va pas de soi, le(s) patrimoine(s) étant eux-mêmes sujet(s) à des redéfinitions. La notion de patrimoine renvoie à ce qui est perçu par un groupe comme son héritage historique. Il peut s´agir du patrimoine culturel, qui recouvre les biens identitaires et culturels d’une population, tels que le patrimoine architectural, les patrimoines culturels immatériels, notamment le patrimoine linguistique. Le classement au patrimoine mondial de l´humanité de la ville coloniale de Quito, établie sous l’égide de l’Unesco, est à ce titre emblématique. En Equateur, la notion de patrimoine renvoie également et de plus en plus au patrimoine naturel, lequel, comme le patrimoine culturel, est défini comme un bien commun à léguer aux générations futures. Ce patrimoine peut être posé comme une somme de ressources naturelles qui, comme le patrimoine culturel, doit être conservé pour être transmis. L´initiative originale Yasuní-ITT marque d´ailleurs un tournant dans les politiques de gestion et de conservation du patrimoine en Equateur.

Il sera intéressant de réfléchir à la façon dont ce patrimoine (ou partie du patrimoine) est présenté(e) et à la représentation que s´en font le public et le citoyen. Elle permet à cet égard d?apprécier les relations des projets politiques au passé et de cerner les modalités de la définition d?une culture nationale considérée comme genuinamente équatorienne. Les sens de « patrimoine » sont à comprendre selon une acception souple, afin de mieux apprécier les dimensions culturelles, politiques, sociales, écologiques le cas échéant, des différents projets, aux 19e, 20e et 21e siècles. Étudier ce que signifie(nt) le(s) patrimoine(s) et les nouveaux processus de patrimonialisation permet encore de rendre compte de la transformation et de l’élargissement des politiques culturelles, comme l´illustrent les politiques urbaines de restauration des centres historiques et la multiplication et promotion des parcs nationaux.

Axes de réflexion :

Les communications présentées pourront relever de la problématisation ou de l’étude de cas (périodes, acteurs, secteurs, territoires, dispositifs). Elles peuvent envisager la notion de patrimoine :
– par le biais de secteurs culturels déterminés (musées, enseignements artistiques, parcs naturels, médias) ;
– par le biais de l’efficacité des instruments de protection des cultures et langues dites autochtones ;
– par le biais de la redéfinition des patrimoines, patrimoines « ethnologiques », reconnaissance des savoir-faire populaires, patrimoines ethnomusicologiques, patrimoines culinaires, patrimoines environnementaux et écologiques (biodiversité, parc nationaux, écomusées, etc.) ;
– par le biais des projets de restauration urbaine, de mise en valeur des centres dits « historiques » de Quito, Cuenca et Guayaquil notamment ;
– par le biais des relations entre politiques de conservation d’un « Patrimoine de l’humanité » promues par l’UNESCO et actions de l’Etat et/ou des Municipalités.
– comme un objet politique (produit par des formations politiques et sociales) ;
– comme un enjeu de construction d’identités et de rivalités entre groupes sociaux et ethno-sociaux ;
– comme un enjeu d’affirmation de l’État sur les territoires et de rivalités entre acteurs locaux et acteurs centraux ;
– comme un sujet de débats publics en termes idéologiques, politiques et identitaires ;
– comme un instrument de la démocratisation (ou non) fondée sur une certaine idée de la culture ;
– à travers les formes prises par l’inscription effective dans le corps social et sur les territoires des orientations d?une politique ou d´une initiative de conservation du patrimoine ;
– à travers l’engagement et les formes d?engagement des artistes, militants, associations, élus ;
– à travers les moyens mobilisés, ou non, en faveur d?une politique patrimoniale, éventuellement au détriment d?une autre ; les formes politiques et administratives mises en oeuvre (travail législatif, fonds financiers, protocoles, chartes, conventions…) ;

La réflexion proposée se veut pluridisciplinaire, relevant du droit, des sciences politiques, des études culturelles, de la linguistique, de l?anthropologie, de la médiation culturelle, de la littérature, des arts, du cinéma, de l?aménagement du territoire, de l?urbanisme, de l?architecture, notamment.

Modalités de soumission
Les propositions de communication avec un titre, un résumé d´une dizaine de lignes et une brève présentation de l?auteur, sont à faire parvenir avant le 1er novembre 2013 à David Macías et Emmanuelle Sinardet :
davidmaciasb@gmail.com<mailto:davidmaciasb@gmail.com>
emmanuellesinardet@yahoo.fr<mailto:emmanuellesinardet@yahoo.fr>

Les communications pourront être présentées en espagnol ou en français.
Les communications retenues par le Comité scientifique feront l’objet d’une publication. Un document indiquant les normes typographiques à respecter vous sera envoyé avec l’acceptation de la communication.

Patrimonio(s) en el Ecuador:
Políticas culturales y políticas de conservación
Viernes 21 y sábado 22 de marzo del 2014
Universidad Paris Ouest ? Nanterre ? La Défense

Coloquio internacional organizado por el Centro de Estudios Ecuatorianos
con el apoyo del Centro de Investigaciones Ibéricas e Iberoamericanas (EA 369),
de la Delegación del Ecuador en la UNESCO,
de la Escuela doctoral Letras, lenguas y artes del espectáculo (ED 138),
de la Facultad de lenguas de la Universidad Paris Ouest

La relación al patrimonio o a los patrimonios no es una cuestión sencilla, dado que éstos están sujetos a redefiniciones. La noción de patrimonio está vinculada con lo que un grupo humano percibe como su herencia cultural. Puede tratarse del patrimonio cultural, que comprende los bienes identitarios y culturales de una población, tales como el patrimonio arquitectónico, los patrimonios culturales inmateriales, particularmente el patrimonio lingüístico. La declaración de patrimonio mundial de la humanidad de la ciudad colonial de Quito, establecido bajo el auspicio de la UNESCO, es representativo. Pero en el Ecuador, la noción de patrimonio va también de la mano con el patrimonio natural, como un conjunto de recursos naturales, y particularmente en estos últimos años. Dicho patrimonio natural, como el patrimonio cultural, está definido como un bien común que debe ser conservado para ser transmitido a las generaciones futuras. La iniciativa original Yasuní-ITT marca a este respecto un cambio en las políticas de gestión y de conservación del patrimonio en el Ecuador.

Será interesante reflexionar sobre la manera cómo dicho patrimonio (o parte del mismo) es presentado e interrogarse qué representación se hacen de él el público y el ciudadano. Esta representación permite apreciar las relaciones de los proyectos políticos con el pasado y comprender las modalidades de la (re)definición de una cultura nacional considerada como ?genuinamente? ecuatoriana. Los diferentes sentidos que adquiere patrimonio deben interpretarse según una acepción flexible, con el fin de apreciar mejor las dimensiones culturales, políticas, sociales, e incluso ecológicas, de los diferentes proyectos en los siglos 19, 20 y 21. Analizar lo que significa el patrimonio (o los patrimonios) y los nuevos procesos de patrimonialización permite también comprobar la transformación y la amplitud de las políticas culturales, como lo ilustran las políticas urbanas de restauración de los centros históricos y la multiplicación y promoción de los parques nacionales.

Ejes de reflexión:

Las ponencias enviadas pueden abordar una problematización o un estudio de caso (periodos, actores, sectores, territorios, dispositivos). Pueden plantearse la noción de patrimonio:
– por medio de sectores culturales determinados (museos, enseñanza artística, parques naturales, medios de comunicación);
– por medio de la eficacia de los instrumentos de protección de las culturas y lenguas llamadas autóctonas;
– por medio de la redefinición de los patrimonios, patrimonios « etnológicos », reconocimiento del saber hacer popular, patrimonios etnomusicales, patrimonios culinarios, patrimonios medioambientales y ecológicos (biodiversidad, parques nacionales, ecomuseos, etc.) ?;
– por medio de proyectos de restauración urbana, de la puesta en valor de los centros llamados « históricos », especialmente en ciudades como Quito, Cuenca y Guayaquil;
– por medio de las relaciones entre políticas de conservación de un « Patrimonio de la humanidad » promovidas por la UNESCO y las acciones del Estado o de los Municipios;
– como un objeto político (producido por organizaciones políticas y sociales);
– como un factor crucial en la construcción de identidades y de rivalidades entre grupos sociales y etnosociales;
– como un factor crucial para la afirmación del Estado en los territorios y/o para las rivalidades entre actores locales y actores centrales;
– como un tema de debate público en términos ideológicos, políticos e identitarios;
– como un instrumento de la democratización (o no) teniendo como fundamento una visión determinada de lo que es cultura;
– a través de las formas jurídicas que adquieren las orientaciones de una política o de una iniciativa de conservación del patrimonio;
– a través de los medios movilizados, o no, a favor de una política patrimonial, eventualmente en detrimento de otra; las formas políticas y administrativas puestas en marcha (fondos financieros, protocolos, actas, acuerdos?);

La reflexión propuesta apunta a ser pluridisciplinaria, atañendo al derecho, las ciencias políticas, los estudios culturales, la lingüística, la antropología, la mediación cultural, la literatura, las artes, el cine, la organización del territorio, el urbanismo, la arquitectura, entre otros.

Modalidad de presentación de ponencias

Las propuestas de ponencia deben comprender un título, un resumen de una decena de líneas y una breve presentación del autor, y ser enviadas antes del 1ro de noviembre del 2013 a David Macías y Emmanuelle Sinardet:
davidmaciasb@gmail.com<mailto:davidmaciasb@gmail.com>
emmanuellesinardet@yahoo.fr<mailto:emmanuellesinardet@yahoo.fr>

Las ponencias podrán ser presentadas en español o en francés.
Las ponencias escogidas por el Comité científico serán publicadas. Una vez la ponencia aceptada, se enviará un documento indicando las normas tipográficas que deben respetarse con fines de publicación.

Appel à articles:usages de l’histoire et du passé dans les organisations

Appel à articles pour le numéro 29 de la revue Sociologies Pratiques. 

Appel à article
Le numéro portera sur les usages de l’histoire et du passé dans les organisations. 
Les propositions sont à envoyer au plus tard pour le 26 août 2013 à l’adresse suivante : contact@sociologies.pratiques.com

Master 2:Patrimoines, musées et multimédia (appel à candidature 2013-2014)

MASTER 2 Pro Patrimoines, musées et multimédia

Appel à candidature  2013-2014

L’Université de Poitiers offre depuis 2004 aux étudiants déjà titulaires d’un Master 1 (histoire de l’art, archéologie, histoire, patrimoine,  arts-plastiques, géographie) ou d’un niveau BAC+4 équivalent, une formation professionnelle intitulée Master 2 Pro Patrimoines, Musées et  Multimédia, portée par le Département d’Histoire de l’art et Archéologie.

Dispensant un enseignement théorique et pratique,  cette formation sanctionnée par un diplôme forme des spécialistes du patrimoine  experts en nouvelles technologies dans la conservation et la valorisation du patrimoine d’une région ou d’un pays, l’exposition et la scénographie des objets  et des collections muséales, le développement durable du patrimoine et  l’écotourisme, la médiation du patrimoine. L’étudiant reçoit une solide formation sur la culture patrimoniale (patrimoine culturel et naturel, matériel et immatériel…) et les procédés de conservation, prend connaissances des divers acteurs institutionnels et profils professionnels du patrimoine (nationaux et internationaux), maîtrise les outils multimédia en usage aujourd’hui (outils  informatiques, base de données, logiciels de traitement d’images, création de sites Internet, Système d’Information Géographique…) et leur exploitation pour la mise en valeur patrimoniale. Bénéficiant d’un réseau de formateurs  professionnels (service de l’Inventaire, CAUE, musées, agences culturelles,  agences multimédia, agences d’architectes du patrimoine…), l’étudiant doit  réaliser un projet tuteuré au cours de l’année et effectuer un stage final de 3 à 6 mois dans une structure patrimoniale et culturelle. Grâce aux partenariats  déjà établis, deux séjours sont programmés au Louvre à Paris, à l’occasion du  Salon international du patrimoine (Louvre, 7-10 novembre 2013) et du Simesitem (Louvre, janvier 2014), auxquels les étudiants participeront activement, de même qu’ils participeront cette année au montage d’une exposition prévue en juin 2014 avec le musée Sainte-Croix de Poitiers et le FRAC Poitou-Charentes (Angoulême).

Pour toute information supplémentaire et pour télécharger le dossier de candidature, visitez le site internet:

http://sha.univ-poitiers.fr/histoire-art-archeologie/

http://sha.univ-poitiers.fr/m2patrimoines/#KLINK

Les dossiers de candidature doivent être envoyés au plus tard le 2 juillet 2013 (délai de rigueur), à:

vincent.michel [at] univ-poitiers.fr  et  nabila.oulebsir [at] univ-poitiers.fr,

ou par courrier postal à l’adresse :

Master 2 Patrimoines, musées et multimédia – Université de  Poitiers, Département d’Histoire de l’art et Archéologie, Hôtel Fumé, 8 rue René Descartes, 86022 – Poitiers.

La pré-sélection du dossier sera suivie d’une audition prévue le 9 juillet 2013.

CFP:Post-Conflict, Cultural Heritage and Regional Development

CFP deadline for the abovementioned to 21 June 2013.

Call for Abstracts

Post-Conflict, Cultural Heritage and Regional Development: An International Conference
Date: 9-11 October 2013, Wageningen, The Netherlands
The Liberation Day Committee 1945 Wageningen (as member of the European Network of Places of Peace), Wageningen University and Inholland University of Applied Sciences, The Netherlands, are organizing an international conference, on the overarching theme of post-conflict, cultural heritage and regional development. Due to unforeseen circumstances, the event initially scheduled for 2012 has had to be postponed for which any inconvenience is regretted. However, we are pleased to announce the new date for the event, and invite individuals to (re)submit abstracts for paper presentations and panel proposals.
Conflicts sometimes lead to violent encounters that result in casualties and damage to infrastructure, housing and the environment. Often, traumatic experiences brought about by these become the subject of commemorations that contribute to places linked to them gaining material, social and/or symbolic significance, within the locality, country or even regionally. This is particularly true when residents and policymakers actively implement initiatives to embrace them as part of collective memory, pedagogy and/or as local heritage attractions for domestic and international visitors. Every year thousands, sometimes millions, of people visit places like Auschwitz, Ground Zero, Hiroshima, Choeung Ek and Gettysburg. Wageningen, marked as the City of Liberation, and the setting for this international conference, also attracts more than 100,000 visitors annually as part of national commemoration and liberation festivals in the Netherlands. These are testament to the popularity of these sites although they too can at times be plagued with criticisms and controversy, pertaining to issues like commercialization, sustainability, multiple interpretations of history and so on.
This conference seeks to further our understanding of the perceptions, processes and problems that are related to some of these places of former conflicts that have, over time, been transformed into key sites for memory, education and consumption, or even commodification. The  multidisciplinary conference considers the social, political, economic and developmental dimensions as well as potential of such places alongside highlighting issues associated with the establishment of such heritage sites. It also explores how these sites may be developed as ‘peace institutions’ that aim to encourage the prevention of future conflicts. We welcome case studies drawn from the Netherlands as well as from other international contexts. Selected authors may be invited to contribute chapters/articles for a book or special journal issue.
Relevant topics may include (but not be limited to):
– Landscape, post-conflict identity and ‘difficult’ heritage;
– Post-conflict cities/heritage of conflict in postcolonial cities;
– Historical geographies and genealogies of places of war and peace;
– Social, economic and political impacts of places of war and peace;
– Interpreting conflict sights and the handling of multiple narratives;
– Educational potential of trauma sites, and related problems;
– Commodification of conflicts into heritage tourism;
– Conflict and the politics of truth and reconciliation;
– City branding issues in cities where conflict is within living memory;
– Sites of dark tourism: potentials, perspectives, and problems;
– Sites of former conflict as ‘shared’ spaces/peace institutions; etc.
Proposals for paper presentations/sessions on or related to any issues related to the abovementioned topics are welcome. Please do not hesitate to contact us if you have queries.
Confirmed keynote speakers
·         Professor Karen Till (Geography, NUI Maynooth).
·         Professor Gregory Ashworth (University of Groningen).
·         Dr. Philip Stone (University of Central Lancashire).
 
 
Guidelines
Abstracts of papers, in the range of 300 to 400 words, should be sent to
info@peaceconference.org. The abstract should clearly indicate the paper’s main arguments, its connection to the theme(s) of the conference, as well as briefly on the adopted methodology. Proposals for panel sessions should also include a brief description of the collective theme(s) of the papers that are to be included in the session.
A short biography of the speaker should also be included, containing relevant information about the author’s academic background.
Deadlines for Submissions:

(REVISED) Deadline for abstracts: 21 June 2013

Deadline for acceptance: 3 August 2013

More Information 
www.peaceconference.org

 

Grant:Contrat doctoral mémoire du génocide rwandais

Appel à candidatures pour un projet de thèse financé en 2013 par la région Rhône-Alpes, dans le cadre de l’ARC 5 « Cultures, Sciences, Sociétés, Médiations. »

Ecole doctorale 483 (Sciences sociales), Université de Lyon

Université Jean Monnet St Etienne

Elaboration d’une mémoire collective chez les réfugiés du génocide rwandais et de ses suites (1994 – 1997) : du trauma à l’insertion en Rhône-Alpes

Sujet de thèse

L’objet de la thèse consistera en l’établissement, en tant que processus dynamique, de la mémoire collective des réfugiés ayant été confrontés au génocide de 1994 au Rwanda et/ou aux massacres qui ont suivi au Zaïre dans les camps limitrophes, puis ont été accueillis en Rhône-Alpes. Ce sont des réfugiés soit « Hutus », soit « Tutsis », Congolais (ex-Zaïrois) ou Rwandais. Il s’agira alors d’étudier la mémoire collective de ces événements et les conditions de son élaboration en contexte d’intégration en France. Le versant traumatique visera la mise en récit selon la diversité des points vue recueillis ; celui de l’insertion s’intéressera aux moyens matériels institutionnels et autres obtenus et mobilisés, mais aussi aux ressources relationnelles et subjectives qui ont permis de dépasser l’expérience traumatique.

Il ne s’agit pas seulement d’un recueil d’une mémoire traumatique, mais de l’accompagnement de son élaboration culturelle, en lien avec le Centre Culturel Œcuménique de Villeurbanne qui accueille depuis 50 ans de nombreux réfugiés et programmera une série de manifestations autour de la mémoire traumatique à partir de 2014/2015 ; et en lien avec le musée de Tervuren, en Belgique, qui a été l’un des pionniers en Europe à travailler sur la mémoire coloniale (rappelons que le Rwanda était une colonie belge).

Contexte.

La région Rhône-Alpes a accueilli un certain nombre de réfugiés qui ont fuit le Rwanda ou le Zaïre suite au génocide de 1994 et/ou suite aux massacres perpétrés dans les camps limitrophes au Zaïre (200 à 300.000 morts, selon Prunier, 2009 :148) où un million et demi environ de « Hutus », mais pas seulement, se sont réfugiés.

La saisie simultanée de ce qui s’élabore de mémoire collective de ces deux drames n’a guère été réalisée. Outre le génocide de 1994, il s’agira de tenir compte en particulier des massacres dans les camps de réfugiés du Zaïre car ils constituent la tache aveugle du drame du Rwanda, en ce que cette histoire est fort peu documentée, en dehors de dossiers établis par Human Rights Watch (1997a, 2000), R. Garreton (1997), Prunier (2009), massacres dont la reconnaissance au plan international est et a été occultée par le génocide et l’usage de son impact médiatique par certains intérêts politiques régionaux, tant au plan intérieur qu’extérieur.

Il s’agira de recueillir des témoignages indépendamment des appartenances ethniques. En effet, les individus ne peuvent être catégorisés en fonction de leur identité ethnique soit comme victimes soit comme bourreaux. Les ethnies d’Afrique centrale, dont les « Hutus » et « Tutsis », ont été construites par les colonisateurs au début du XXe siècle, considérant que les peuples étaient « fixés sur leurs territoires respectifs » (van Overbergh, 1913 : 183). Or, d’une part les frontières entre ces ethnies sont d’autant plus floues que les mariages mixtes existent depuis plusieurs générations, de l’autre que leur distribution excède le territoire rwandais : des « Tutsis » ont migré au sud Kivu (Congo) dès le XIXe siècle (appelés Banyamulenge), au nord en 1959 -1962 (les Banyarwanda), que des « Hutus » ont été importés au Congo vers 1918 pour exploiter les mines. Par ailleurs, si des « Hutus » ont été génocidaires en participant aux milices Interahamwé en 1994, des « Tutsi » semblent avoir participé à leur action (sous la contrainte ?) alors que des « Hutus » modérés ont été assimilés aux « Tutsis » et sont tombés victimes de la violence aveugle. A l’inverse, des « Tutsi » zaïrois, semble-t-il aidés par des « Hutus » locaux, ont été les acteurs principaux des opérations de nettoyages ethniques contre les réfugiés « Hutus » modérés dans les camps zaïrois limitrophes, modérés évalués à 85 à 90 % du total des réfugiés, un million et demi. Aussi l’établissement de la mémoire collective de ces faits de violence devrait conduire à reproblématiser ces catégories ethniques qui ont conduit à de tels désastres humanitaires, lesquels semblent se reproduire encore aujourd’hui dans la même région du nord Kivu.

Bibliographie indicative

Altounian J. (2005) L’intraduisible – Deuil, mémoire, transmission, Dunod , Paris

BAZENGUISSA GANGA R. (2012) Sociétés en guerre. Ethnographies des mobilisations violentes, Maison Des Sciences De L’homme

Buhrer M. (1996). Rwanda: mémoire du génocide. Unesco.

CROCQ L. (1999) Les traumas psychiques de guerre, Paris, Odile Jacob,.

Cyrunik (1999). Un merveilleux malheur. Paris : Odile Jacob.

FABIAN J. (2007) Memory against Culture. Duke Un. Press

Garreton Robert. (1997). Rapport sur la situation des droits de l’homme au Zaïre, document E/CN.4/1997/6/Add.2.  (Haut Commissaire aux droits de l’homme – mission du 25 mars – 29 mars 1997).

Goyvaerts D. (2000), Conflict and ethnicity in Central-Africa, Institute for the study of languages and cultures of Asia and Africa, Tokyo.

Hatzfeld.J. (2003) Une saison de machette. Point Gallimard, Paris.

Human Rights Watch (1997a) “What Kabila is Hiding : Civilian Killings and Impunity in Congo” www.hrw.org.

KEGLE C. (2007) Les récits de survivance Presses universitaires de Laval, Québec.

Malagardis.M et Sanner P.L. (1995). Rwanda, le jour d’ après. Récits et témoignages au lendemain du génocide.  Somogy.

PRUNIER G. (1995) The Rwanda Crisis: History of a Genocide, Londres.

(2009) Congo, the Rwandan Genocide and the Making of a Continental Catastrophe, Oxford University Press, Oxford.

SEMELIN, J., 2005 Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides, Le Seuil, Paris, 2005

Smith, D. N. “The psychocultural roots of genocide: Legitimacy and crisis in Rwanda” American Psychologist, Vol 53(7), Jul 1998, 743-753.

Tisseron S. (2008) : La résilience‘ : Puf, Paris.

TONKIN E. (1995) : Narrating our Pasts: The Social Construction of Oral History, Cambridge Un. Press.

Van OVERBERGH, C (1913) Les nègres d’Afrique : géographie humaine A. Dewit, Bruxelles.

VERSTRAETE G. (2012) « Des actions à la recherche de sens » in A. Battegay, M. Derycke, M.-T. Têtu, J. Roux Citoyennetés profanes en Europe, Le Manuscrit, Paris.

VLASSENROOT K. (2000) « The promise of ethnic conflict : militarization and enclave-formation in South Kivu” in D. Goyvaerts Conflict and ethnicity in Central-Africa, Institute for the study of languages and cultures of Asia and Africa, Tokyo.

Moyens mis en œuvre

Des missions seront programmées au musée de Tervuren, ainsi qu’au Centre d’études africaine de l’EHESS (Rémy Bazenguissa Ganga) afin que le doctorant soit en lien avec les sociologues/anthropologues africanistes spécialistes de la régions des grands lacs.

Mise en place d’un programme scientifique et culturel autour de la mémoire traumatique avec le Centre Culturel Oecuménique de Villeurbanne.

La thèse sera réalisé dans le cadre du site stéphanois du Centre Max Weber, UMR 5283 ( CNRS, ENS Lyon, Lyon 2, Université de St Etienne), sous la direction de Michel Rautenberg.

Antécédents des directeurs de thèse :

  • Michel Rautenberg, sociologue et anthropologue, directeur adjoint du Centre Max Weber, professeur à l’université Jean Monnet, a publié de nombreux livres et articles sur les questions patrimoniales et mémorielles ; il est président du conseil scientifique du GIS Institutions patrimoniales et pratiques interculturelles
  • Marc Derycke, anthropologue et linguiste, professeur émérite à l’UJM, connaît bien l’Afrique centrale, et est spécialiste des apprentissages langagiers des populations en situation de fragilité.

En outre, un comité de thèse sera constitué intégrant Rémi Bazenguissa-Ganga, professeur à l’université de Lille 1, spécialiste d’anthropologie politique de l’Afrique de la région des grands lacs, ainsi que Denis Poizat, md hdr en sciences de l’éducation/sciences politiques, université Lyon 2.

 

Contact Michel Rautenberg : Michel.Rautenberg@univ-st-etienne.fr

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Grants:Bourses des collections du musée du quai Branly 2013-2014

Le musée du quai Branly propose un programme de bourses d’étude pour la documentation de ses collections.

Cinq bourses sont offertes pour l’année 2013-2014, dont la bourse du Cercle Lévi-Strauss qui s’inscrit désormais dans ce programme. Dotées d’un montant de 6000 euros chacune, pour conduire une recherche de courte durée, les bourses des collections sont destinées à permettre à des chercheurs non statutaires ou des étudiants à partir du niveau M2 de financer une enquête de terrain ou un travail d’archives visant à documenter les collections du musée. Un appel international à candidatures est lancé depuis le 13 juin 2013.
http://www.quaibranly.fr/fr/enseignement/bourses/bourses-des-collections/appel-a-candidatures-des-bourses-des-collections-2013-2014.html

Grants: 8 BOURSES D’ETUDES ET DE RECHERCHE

Appel à candidatures
Le Conservatoire national des arts et métiers est responsable du Mastère spécialisé “Management de patrimoines touristiques naturels, historiques et culturels”, accrédité par la Conférence des grandes écoles, en partenariat avec l’Institut national du patrimoine (INP), l’Institut Français du Tourisme Paris-Est et Mines ParisTech. La Fondation du Patrimoine a décidé de soutenir pendant les trois prochaines années ce programme en finançant, pour chaque promotion, 8 bourses d’études et de recherche. Ces bourses prennent en charge l’intégralité des droits de scolarité des élèves et leur permettent de travailler pendant 4 à 6 mois sur des sujets de thèses professionnelles définis avec des opérateurs patrimoniaux importants. Vous trouverez en pièce jointe l’appel à candidature pour l’année 2013-2014.

Contact :
Brice Duthion, maître de conférences
Le Cnam tourisme – brice.duthion@cnam.fr
Tél. : +33(0)1 40 27 23 08 (Paris)
+33(0)1 60 39 60 20 (Fontainebleau)
 Pour en savoir + :
tourisme.cnam.fr

Date limite de dépôt de votre candidature pour la rentrée d’octobre 2013 :
• le 28 juin 2013 (1re session du jury de sélection)
• le 15 septembre 2013 (2de session du jury de sélection)

 

8 BOURSES D’ETUDES ET DE RECHERCHE

Colloque international ENSNP – Paysage(s) et Patrimoine(s)

Pré programme du coloque international “Paysage(s) et Patrimoine(s) : connaissance, reconnaissance, protection, gestion et valorisation”
24 & 25 septembre 2013 à Blois

colloquePaysages&Patrimoines-ENSNP-préprogramme

Journées d’études:Politiques culturelles africaines-26/27 Juin

LES POLITIQUES CULTURELLES AFRICAINES : COOPERATION, MODELES ET STRATEGIES 

Journées d’études internationales 

Mercredi 26 – Jeudi 27 Juin 2013

Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)

Amphithéâtre François-Furet. 105, Bd Raspail, 75006 – Paris

Les cercles mégalithiques de Sénégambie. Inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco (2006)

Les politiques culturelles africaines émergent dans un cadre historique qui encourage l’affirmation des valeurs culturelles et de l’identité nationale. Les grands principes sont énoncés par le manifeste culturel panafricain d’Alger (1969) et plus tard, par la charte culturelle africaine (Port-Louis, Ile Maurice, 1976) et la conférence intergouvernementale sur l’état et les tendances des politiques culturelles africaines (Africacult. Accra, 1975). La production de plusieurs outils normatifs a conforté la conservation des biens culturels et la lutte contre le trafic illicite en fédérant les états autour de principes communs réaffirmés dans leurs législations nationales. Les textes décrivant les composants du patrimoine culturel montrent leur variété et la diversité des stratégies déployées pour leur protection. Cependant, les infrastructures qui s’en acquittent, les politiques qui les mettent en œuvre ainsi que leur cadre juridique et administratif sont rarement connus.

Ces journées d’études ont pour objectif l’étude des institutions culturelles et des politiques publiques dans les domaines de la création, de l’art et des patrimoines. Il s’agit de revenir sur les récentes politiques muséales observées en Afrique et les nouvelles initiatives de planification de la création et des patrimoines dans le contexte de la diversité culturelle et du développement durable. Ces journées se consacrent également à la construction et à la circulation des modèles de politiques publiques et la manière dont les représentations socioculturelles influent sur la traduction normative des principes juridiques. Ces journées ont pour but de confronter les institutions aux changements socio-économiques dans un contexte de mondialisation et de tirer quelques bilans des politiques culturelles en vigueur. Elles favoriseront un partage d’expérience par l’échange étroit entre professionnels, experts et chercheurs dans une dynamique transversale.

Journées coordonnées par Malick Ndiaye :  Postdoctorant Labex CAP (Création, Arts et Patrimoines). Centre de Recherches sur les Arts et le Langage (CRAL). CNRS-EHESS. UMR8566. Chercheur associé à l’Institut National du Patrimoine. Contacts : 06 12 29 70 30 /  mlkopictura@yahoo.fr

Journées soutenues par le Labex C.A.P, le Département des Affaires Européennes et Internationales DAEI (Direction Générale des Patrimoines), l’Institut National du Patrimoine et le Centre de Recherches sur les Arts et le Langage (CRAL).                                                                                                                      

PROGRAMME

 

Mercredi 26 Juin 

9h30. Introduction: Esteban Buch, directeur du CRAL

9h45. Présentation : Malick Ndiaye (Labex C.A.P/ CRAL/INP)

 

10h-13h.                                        Musées et Patrimoines                                                 

                                             Bruno Favel (DAEI), modérateur

Vincent Négri : Centre d’Etudes sur la Coopération Juridique Internationale. (Cecoji. CNRS)

Dimensions anthropologique et juridique des politiques de protection du patrimoine en Afrique.

Bocar Kanté : Avocat, spécialiste du patrimoine culturel et naturel

La gestion décentralisée des ressources naturelles au Sénégal: une piste pour les APAC (Aires du Patrimoine Autochtone et Communautaire)

France Desmarais : Directrice des programmes et du développement. ICOM

Le Conseil international des musées (ICOM) face à la difficile implantation des politiques muséales en Afrique

Caroline Gaultier-Kurhan : Chargée de mission pour les musées et patrimoines africains. Département des affaires européennes et internationales. Direction Générale des Patrimoines

De la notion de musée au concept de patrimoine en Afrique francophone

Patrick Effiboley : Docteur en Anthropologie de l’Université Paris-Ouest La Défense. Affilié au Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative

Le financement de la culture au Bénin : quelques éléments d’analyse de la politique de l’Etat

 

14h30-17h30.                                        Arts et diversité culturelle                                                                  

Roch Payet (INP), modérateur

Rémi Sagna : Focus sur un parcours professionnel international. Discutant : Malick Ndiaye

Simon Njami : Commissaire d’exposition indépendant

Le vide

Hassan Musa : artiste plasticien

Politique de l’exposition, exposition de la politique, au Soudan

Élina Djebbari : Ethnomusicologue. CRAL

Faire de la culture une ressource pour le développement : le cas de la Biennale Artistique et Culturelle du Mali

 

Jeudi 27 Juin

 

10h-13h                             Coopération et modèles institutionnels                                                       

Esteban Buch (CRAL), modérateur

Mme Mame Fatim Gueye : ambassadrice du Sénégal à l’UNESCO. (Sous réserve)

Isabelle Bosmann : Consultante Programme culturels européens. Bruxelles

Conception de politiques culturelles nationales et locales dans un contexte de coopération internationale: modèle méthodologique versus modèles institutionnels

Sylvie Chalaye : Institut de Recherche en Etudes Théâtrales (IRET). Paris 3

Politiques culturelles, coopération et actions théâtrales : le cheval de Troie français en terre africaine au tournent des Indépendances et ses retombées contemporaines

Valérie Lesbros : Coordinatrice du programme Afrique et Caraïbes en créations. Département des échanges et coopérations artistiques. Institut Français

Afrique et Caraïbes en créations et les politiques culturelles en Afrique

Franck Houndegla : Scénographe – muséographe

Présentation du projet Liaisons urbaines

 Affiche Programme du 26.27 juin

Résumés. Journées d’études. politiques culturelles en Afrique

Master:Gestion du Patrimoine Culturel_UFE_appel à candidature 2013/14

Le Master ‘Cultural Heritage Management’ fondé en 2011 par les directeurs Prof. Fekri Hassan et  Prof. Maria Gravari-Barbas, directrice de l’IREST de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est un programme adressé a tous  jeunes professionnels travaillant dans le secteur du patrimoine, tourisme, musée, architecture et urbanisme ansi qu’aux étudiants ressortis de toutes formations avec un intérêt pour la gestion du patrimoine culturel.
 
Le CHM est un master 2 professionalisant sur 1 an, dont le diplôme finale est attribué par Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il vise à aborder les disciplines du patrimoine tangible et intangible telles que l’archéologie e la gestion des sites patrimoine mondiaux, l’économie et le droit du patrimoine, l’architecture et l’urbanisme et leurs conservation.

Les modules s’articulent autour d’un curriculum trans-disciplinaire afin de former et sensibiliser les candidats à la valorisation et protection de leur patrimoine et en particulier à se spécialiser sur trois thématiques: * Patrimoine et tourisme culturel, * Protection du patrimoine architectural et urbain,
* Musées.
 
Le curriculum est en anglais et se déroule trois après-midi par semaine avec des activités pratiques et visites extra moenia les samedis.
Les modules sont coordonnées par des experts  français ou égyptiens. Partenaires de la formation sont:

  Institut National du Patrimoine (INP), France
  Institut Français d’Archéologie Orientale (IFAO), Egypte
  Institut de Recherche en Développement (IRD); France-Egypte
  Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales (CEDEJ), Egypte
  UNESCO Chair “Culture, Tourism, Development” University of Paris 1 Panthéon-Sorbonne, France.
  The Egyptian Ministry of Tourism, Egypte
  The Ministry of Antiquities, Egypte
  The Center for the Documentation of Cultural and Natural Heritage (CULTNAT), the Bibliotheca
Alexandrina, Egypte.

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