(en fichier joint l’argumentaire et le programme complet).
Les séances se déroulent au ministère de la Culture, 182 rue Saint-Honoré, Paris
(se munir d’une pièce d’identité)
Noël Barbe et Jean-Louis Tornatore
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Vendredi 25 mars 2011, 14h-17h, salle « Petit champs », 4e étage
3. Amateurs et professionnels : les enjeux croisés d’une territorialisation disciplinaire et d’une politique culturelle
À la fin des années 1970, la période est à l’émergence – remontée, cristallisation – des cultures. La création de la MPE est vue comme un moyen de professionnaliser le regard sur la diversité culturelle : à ce titre, l’ethnologue est requis pour équiper et contrôler les pratiques amateurs. L’ethnologie comme discipline est alors susceptible de construire son territoire scientifique autour du patrimoine ethnologique. Quels sont les dispositifs de professionnalisation mis en place par le MPE ? Quel a été leur impact ? Parallèlement, l’enjeu du cadrage est politique : il se traduit au niveau des institutions de la culture dans le débat démocratisation de la culture/démocratie culturelle. Ce débat est-il envisagé depuis la MPE ? L’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 entraîne-t-elle un infléchissement significatif ?
Interventions de :
– Claude Rouot, ingénieur de recherche au ministère de la Culture, chargée de mission à la formation, puis au programme de recherche sur la ville et sur l’interculturalité
– Lothaire Mabru, professeur de musicologie, Bordeaux III
Mardi 26 avril 2011, 14h-17h, salle « Petit champs », 2e étage
4. Le patrimoine, l’ethnologie. (1) Le patrimoine
La MPE est un dispositif au croisement du savoir et du pouvoir, de la connaissance ethnologique et de la politique du patrimoine. Quels seront leurs effets réciproques ? Cette première séance sera consacrée au patrimoine : qu’a fait l’ethnologie au patrimoine – à son appréhension étatique ? Un mouvement d’extension des objets s’était amorcé avec la politique culturelle impulsée par Malraux : précisément du monument historique au patrimoine culturel. Ce mouvement semble se poursuivre avec, à la clé, l’immatérialisation du patrimoine. Dans quelle mesure, la MPE a-t-elle su concrétiser cette évolution ? Mais aussi quelles ont été ses limites ?
Interventions de :
– Christian Jacquelin, conseiller pour l’ethnologie en Languedoc Roussillon
– François Portet, ancien conseiller pour l’ethnologie en Bourgogne, puis en Rhône-Alpes
Vendredi 20 mai 2011, 14h-17h, salle « Petit champs », 2e étage
5. Le patrimoine, l’ethnologie. (2) L’ethnologie
Cette séance sera consacrée au second terme du couple, l’ethnologie : qu’a fait la politique du patrimoine ethnologique à l’ethnologie ? A-t-elle accompagné – comme cela a pu être pensé au départ – le développement de l’ethnologie de la France ? Il faut cependant constater que le « moment » de cette discipline aura été bref – ne franchissant pas le cap du siècle. Est-ce pour cela que la MPE a finalement suscité davantage d’intérêt comme agence de moyens que comme laboratoire de la réflexion ethno-anthropologique – en particulier sur la question de la recherche impliquée et de « l’engagement ethnographique » ?
Interventions de :
– Yvon Lamy, professeur émérite de sociologie
– Christine Langlois, rédactrice-en-chef de la revue Terrain
– Gérard Lenclud, directeur de recherche au CNRS
Vendredi 17 juin 2011, 14h-17h, salle « Petit champs », 2e étage
6. L’État commanditaire ? Politique des appels d’offre et ethnopôles
La « politique de l’ethnologie de la France », selon les termes du décret d’institution du Conseil du patrimoine ethnologique en passe d’abord par le lancement d’appel d’offre de recherche, ensuite par la recherche de constitution de pôles de recherche ethnologique (ce que seront les ethnopôles). Cette séance examinera les spécificités de ces procédures et leur évolution sur les trente années d’existence de la MPE. Elle appréciera en particulier leur dimension d’emblée pluridisciplinaire… Elle s’intéressera également au pôle « central » de la MPE : comment ses agents répondent-ils à ces missions d’administration de la recherche ?
Interventions de :
– Denis Chevallier, conservateur en chef du patrimoine, directeur adjoint du MUCEM, ancien chargé de mission à la MPE
– Daniel Fabre, directeur d’études à l’EHESS, directeur du LAHIC
– Claudie Voisenat, chargée de mission pour la recherche détachée au CNRS, chargée de mission à la MPE de 1989 à 1998
Vendredi 16 septembre, 14h-17h, salle « Petit champs », 2e étage
7. L’expertise en région : ethnologie et action culturelle
Place centrale sera faite ici aux actions de l’agent en région – représentant le pôle déconcentré de la MPE. S’il est un lieu sur lequel le conseiller à l’ethnologie s’est singularisé, c’est sur celui de l’articulation « entre recherche et action culturelle ». Mais qu’entend-on et que vise-t-on sous cette expression plus souvent lancée comme un mot d’ordre ou comme une déclaration d’intention ? Cette séance aura pour ambition de dénouer les modalités et les enjeux d’une telle action née et développée sur le terreau de la science. Elle s’interrogera sur la visibilité et l’effectivité politiques de ce dispositif hybride, ainsi que sur sa contribution à la recherche ethnologique – et plus largement en sciences sociales.
Interventions de :
– Michel Rautenberg, professeur d’ethnologie, Université Jean Monnet – Saint-Étienne, ancien conseiller pour l’ethnologie en Rhône-Alpes
– Benoît Guillemont, conseiller action culturelle, Drac de Rhône-Alpes