Patrimoines invisibles : processus, formes et narrations
Arras/Amiens (26 et 27 septembre 2024)
Appel à communications
Cette histoire (celle de l’esclavage) est absente de Lagos. Il n’y a
pas de monuments pour rappeler cette grande blessure. Il n’y a pas de
journées commémoratives ni de musée… Il n’y a rien (…) Ici, on doit
toujours oublier hier. Pourquoi l’histoire n’est-elle pas un objet de
débats ?
Teju Cole, Chaque jour appartient au voleur, Éd. ZOE, 2018 (tr.fr.), p.127.
De cette vague, qui reflue des souvenirs, la ville s’imprègne comme
une éponge et se dilate (…) La ville ne dit pas son passé, elle le
contient tout entier comme les lignes d’une main, écrit à l’angle des
rues, aux grilles des fenêtres, aux rampes des escaliers, aux antennes
des paratonnerres, aux hampes des drapeaux…
Italo Calvino : Les villes invisibles, Folio/Gallimard, 2019 (tr.fr.), p.18
Les remarques de Teju Cole peuvent sembler incongrues dans des
sociétés contemporaines généralement caractérisées par une extension
sans précédent du domaine du patrimoine, parfois qualifiée d’«
inflation » voire de « folie » patrimoniale » (Choay 1996, Heinich
2009, Jeudy 1990). Ce développement, d’abord nourri par les
institutions (Chastel, in Nora 1996, Poulot 2006) s’est amplifié à la
fin du XXème siècle du fait de l’émergence de nouveaux acteurs, de
nouveaux objets et de nouvelles catégories de patrimoine, à commencer
par celle de Patrimoine culturel immatériel – ou PCI (Fabre 2013,
Bortolotto 2011, Hafstein 2018). Pourtant, au cœur même des espaces
les plus patrimonialisés, n’y a-t-il pas des blancs, des absences, des
rejets ou des silences ; des patrimoines potentiels restés invisibles
? Les exemples sont multiples, quelles que soient les échelles locales
ou globales à partir desquelles ils sont appréhendés : tels bâtiments
industriels conservés ici resteront ailleurs en ruine, telle pratique,
magnifiée ici, restera confidentielle là-bas, tel lieu de mémoire
hautement patrimonialisé et commémoré en laissera d’autres dans
l’ombre, en proie à l’ignorance à l’indifférence, parfois au mépris –
toutes choses qui rappellent à quel point la fabrique du patrimoine
repose sur des choix. Mais si nombre de travaux menés notamment au
sein des « Critical Heritage Studies [1]» ont mis en évidence les
enjeux politiques du patrimoine et la manière dont celui-ci renvoie à
des rapports de pouvoir, variables selon les contextes (Harrison, Dias
& Kristiansen 2023), moins nombreux sont ceux qui se sont intéressés
aux « patrimoines silencieux » (Hatzfeld 2016), à ceux dont ne
subsistent que des traces (Veschambre 2008), à ceux que tentent
vainement de faire reconnaître les associations qui en sont porteuses
(Barthelemy et Istasse 2022)[2]. Quels sont ces patrimoines invisibles
? De quels processus économiques, sociaux et politiques, leur
invisibilité est-elle l’aboutissement ? De quels peurs, dénis,
ignorance, indifférence ou mépris sont-ils l’objet et dans quels
contextes ?
Mais l’invisibilité peut aussi être volontaire. Ne traduit-elle pas,
dans certains cas, une volonté d’entre-soi, une résistance des
communautés à la dépossession qu’induit souvent
l’institutionnalisation de patrimoines reconnus ou labellisés (Noyes
2016). Comment repérer ces résistances ? Quelles formes prennent-elles
? Dans quelle mesure, autrement dit, les patrimoines invisibles
sont-ils des patrimoines « taisibles » (Dussourd) ?
Dans certains cas enfin, l’invisibilité, qu’elle soit subie ou voulue,
est source de créations nourries par l’imagination, à la manière du
conteur d’Italo Calvino qui, par la magie du verbe, fait surgir dans
le désert des « villes invisibles ». Dans cette perspective, on peut
se demander comment des patrimoines disparus, ou qui ne subsistent que
sous la forme de traces, donnent lieu à des réinventions (Hobsbawn et
Rangers 1983) et à des réappropriations créatives, sous la forme, de
spectacles, de mises en scène, de narrations, de fêtes, etc. ?
Autant de questions que ce colloque vise à éclairer en suscitant des
communications qui pourront s’organiser autour de deux axes
complémentaires.
Axe 1 : les processus d’invisibilisation
La notion de « patrimoines invisibles » tient à première vue de
l’oxymore si l’on se situe, comme c’est le cas ici, dans la ligne des
Critical Heritage Studies pour lesquels le patrimoine relève de la
fabrication et non du dévoilement, du regard porté sur un objet et non
de l’objet lui-même : point de patrimoine donc s’il n’est perçu et
valorisé comme tel (Jacquot, 2012). Nombre de travaux (Harrison, Dias,
Kristiansen 2023) ont montré que le patrimoine n’est jamais neutre,
qu’il résulte de confrontations d’intérêts et de rapports de force
entre des groupes qui sont loin d’avoir le même poids ni de constituer
des communautés homogènes (Hertz 2015). Dans cette perspective, on
peut se demander pourquoi ce qui fait patrimoine ici ne le fait pas
ailleurs ? Cette question se pose autant à l’échelle de grands
ensembles nationaux et régionaux, que dans des contextes plus locaux :
ainsi, en en ville, quelle place, par exemple, pour la
patrimonialisation de certaines périphéries urbaines (Auclair et
Hertzog, 2015), face à des politiques qui ont longtemps privilégié la
revalorisation symbolique des centres (Gravari-Barbas, 2005) ?
Dans la même perspective, on peut se demander en quoi la visibilité de
certains patrimoines a pour contrepartie l’invisibilité des autres :
on peut penser par exemple au patrimoine des migrants (Baussant 2018),
des minorités (Morovich 2022) ou encore des classes populaires
(Zanetti 2022) ?
Enfin, on peut se demander dans quelle mesure cette situation d’«
invisibilité » ou d’abandon, si elle traduit une absence de
reconnaissance formelle, ne peut pas devenir le moteur de sensibilités
patrimoniales plus informelles ? Cette situation ne masquerait-elle
pas, dans certains cas, l’existence de modes de valorisation
alternatifs, comme le montre le cas de l’urbex dans certaines friches
urbaines ? (Le Gallou, 2023)
Les communications attendues pourront s’interroger sur plusieurs cas
de figure révélant la diversité des processus d’invisibilisation. À
titre d’exemples (non exhaustifs) :
– Des patrimoines devenus invisibles du fait de l’urbanisation,
de l’abandon dans lequel ils ont été laissés, de leur destruction liée
à leur absence de légitimité, voire à une volonté politique
d’éradication de mémoires perçue comme négative, ce qui pose la
question des éventuels porteurs de ce patrimoine, de leur parcours et
de leur devenir.
– Des patrimoines portés par des communautés qui n’arrivent pas
à faire entendre leurs revendications – ce qui n’est pas sans
questionner la mise en œuvre des processus de bottom/up consacrés en
2003 par la convention de l’UNESCO sur le PCI.
– Des patrimoines mis de côté parce qu’ils sont peu en phase
avec les récits institutionnels propres à certains territoires, ou
porteurs de valeurs contestées (de la chasse et la tauromachie, à la
mémoire de certaines contre-cultures ou luttes sociales…) ; des
patrimoines qui, sans être sujets à controverses, sont tombés dans
l’oubli ou, au contraire, restés trop « actuels » (comme certaines
chansons populaires par exemple) pour faire l’objet d’une
patrimonialisation.
– Des patrimoines « taisibles » : l’invisibilité de nombre de
patrimoines est souvent liée aux entre-soi locaux dans lesquels ils
restent confinés. Mais s’il arrive que leurs porteurs le déplorent,
d’autres au contraire le revendiquent ou du moins se montrent peu
soucieux de faire reconnaitre à l’extérieur un patrimoine qui peut les
stigmatiser tant il symbolise un passé dont ils ne veulent plus.
Certaines communautés enfin ne voient pas l’intérêt de faire connaitre
à l’extérieur des pratiques qui sous-tendent les liens que leurs
membres entretiennent entre eux. D’autres peut-être se méfient des
transformations que pourraient induire une reconnaissance à grande
échelle de pratiques dont la forme, et la mise en œuvre pourrait leur
échapper, comme c’est le cas dans certains carnavals (Noyes 2016). Se
pose alors la question des conditions sociales et culturelles à même
de produire de telles situations : prégnance d’élites ou
d’institutions imposant leurs gouts patrimoniaux ? Conflits de
légitimité ou d’« authenticité » ? Expression de rapports de
domination propre à un territoire ? Critique des politiques publiques
? Crainte à l’égard de processus de patrimonialisation susceptibles de
déposséder les porteurs de « leur » patrimoine ? Autant de questions à
même d’éclairer la diversité des conditions dans lesquelles peuvent –
ou ne peuvent pas être mises en œuvre des pratiques de «
co-construction » (Auclair et all., 2018) des patrimoines entre
communautés et professionnels.
Axe 2 : Des patrimoines « enrichis » : formes et représentations
L’invisibilité ne tient-elle pas aussi à la perte d’intérêt des
générations contemporaines pour des éléments de patrimoines dont les
manifestations anciennes paraissent désuètes, démonétisées, inadaptées
? En ce cas, il arrive que ceux-ci soient « enrichis » (Boltanski et
Esquerré, 2017) au moyen notamment de techniques du corps et de la
voix articulant étroitement intelligible et sensible (Laplantine,
2018).
Tandis que certains ensembles « folkloriques », par exemple, tentent
de faire vivre un répertoire ancien de musiques ou de danses, d’autres
adoptent des structures souvent venues d’ailleurs (batucadas) ou
revisitées (bagad) pour exprimer de façon neuve une identité choisie,
fusionnant des motifs anciens et des formes nouvelles (ainsi des
chansons traditionnelles réarrangées, avec des instruments, des
paroles, des mises en son originales). Les stratégies de visibilité
mises en œuvre disent beaucoup des communautés patrimoniales
concernées ou suscitées. Ainsi les fêtes sont souvent l’occasion de
réunir et de mettre en scène des communautés, de revendiquer des
identités locales, de les exprimer, de façons multiples et
contradictoires. Le carnaval de Dunkerque, par exemple, très
médiatisé, est une vitrine de la ville, quoique sa mise en œuvre reste
le fait d’associations, dont l’Office de tourisme n’est que le relais.
Certains « carnavaleux » regrettent cette intervention des
institutions, où ils ne voient que l’imposition d’une dimension
commerciale et d’un ordre sécuritaire, dont ils considèrent qu’ils
dénaturent la manifestation et dont ils ne veulent pas. Ils imaginent
des formes et des lieux alternatifs, dont les carnavals « interdits »
sont l’expression la plus aboutie. De même à Nice, à Douarnenez comme
ailleurs, la condamnation de certains « traditions », dans le sillage
des normes diffusées par la convention de 2003 sur le PCI[3], suscite
des formes nouvelles proposées dans l’espace public. Enfin, on peut se
demander comment le goût contemporain de la fantasy peut amener à
édifier de nouvelles narrations ou de nouvelles mises en scène, mêlant
revisite des mythes (antiques), réinterprétation de l’histoire locale
– particulièrement celle du Moyen-Âge – animaux et humains, etc.
Comment les porteurs de ces récits se rattachent à des origines
lointaines, reconstruisent ou réinventent des passés, des folklores
notamment à travers des créatures merveilleuses qui réenchantent le
contemporain ?
En arts du spectacle, les outils développés par le théâtre de
l’opprimé (Augusto Boal, Sanjoy Ganjuly), le tiers-théâtre (Eugenio
Barba) mettent en lumière les communautés et leurs pratiques
invisibilisées. Les paroles des « invisibles » (Guy Alloucherie,
Caroline Guiela Nguyen,) ou les techniques du corps – traditionnelles
ou oubliées – (Satoshi Miyagi, Ariane Mnouchkine) sont également
réinvesties dans la mise en scène contemporaine. La diversité des
formes artistiques et/ou populaires (arts de la marionnette, théâtre
d’objets, cirque, performance, etc.) et les patrimoines vivants sont
désormais pris en compte grâce aux nouvelles perspectives critiques
dans les études théâtres, l’anthropologie, l’ethnologie et
l’ethnoscénologie.
À partir de cas variés, c’est tout à la fois l’hétérogénéité et les
contours des discours et des formes élaborées à partir de patrimoines
invisibles que l’on tentera de cerner, la diversité des
réappropriations du passé dont témoignent individus et groupes, les
imaginaires qu’ils déploient et les créations qui en résultent.
Résolument pluridisciplinaire, ce colloque vise à susciter des
communications qui, basées sur le recueil de données empiriques,
seront à même d’ouvrir à des analyses comparatives, notamment dans les
discussions qui seront menées au cours de ces journées.
La première journée se déroulera à l’université d’Artois (Arras), la
seconde à l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens).
Les propositions de communication (1500 signes) devront parvenir aux
membres du comité d’organisation avant le 15 mai 2024.
Comité d’organisation :
Tiphaine Barthelemy, UPJV, UR Habiter le monde,
tiphaine.barthelemy@u-picardie.fr
Nathalie Gauthard, U. d’Artois, UR Textes et Cultures,
nathalie.gauthard@univ-artois.fr
Séverin Guillard, UPJV, UR Habiter le monde, severin.guillard@u-picardie.fr
Sophie-Anne Leterrier, U. Artois, CREHS, sophieltrr@free.fr
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________________________________
[1] Du nom de l’association, créée en 2012 : Association of Critical
Heritage studies, cf. https://www.criticalheritagestudies.org/
[2] Mentionnons également le récent appel à contributions de la revue
In Situ sur les « Invisibles du patrimoine » :
https://www.culture.gouv.fr/Aides-demarches/Appels-a-projets-partenaires/In-Situ.-Au-regard-des-sciences-sociales-appel-a-contributions-Les-invisibles-du-patrimoine.-Quel-s-patrimoine-s-et-pour-qui
Cet appel est sorti alors que le présent AAC était en cours de
finalisation, ce qui témoigne de la convergence des cheminements
intellectuels en matière de patrimoine, même si les deux appels sont
porteurs de questions différentes.
[3] https://ich.unesco.org/fr/convention