Monthly Archives: February 2024

Job: Chef de Projets Patrimoine Culturel Immatériel | Plaine Commune

Synthèse de l’offre

Plaine Commune (T6)
21, avenue Jules-Rimet
93218 LA PLAINE ST DENIS CEDEX

A proximité immédiate de Paris, Plaine Commune est un Territoire de 430 000 habitants, composé des villes d’Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, La Courneuve, L’Ile-Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains et Villetaneuse. Elles sont fédérées autour d’un projet commun, sur un espace qui connaît des mutations inédites en région parisienne. Plaine Commune exerce des activités essentielles comme l’aménagement urbain, le développement économique et les services à la population (gestion de l’espace public : propreté, espaces verts, lecture publique, maisons de l’emploi…).

Site web de l’employeur

https://plainecommune.fr/offres-emploi/offres-demploi

Lieu de travail

LA PLAINE ST DENIS CEDEX

Poste à pourvoir le

29/04/2024

Date limite de candidature

26/04/2024

Type d’emploi

Emploi permanent – vacance d’emploi

Toute les informations sur cette page :

https://www.emploi-territorial.fr/offre/o093240201366392-chef-projets-patrimoine-culturel-immateriel-h-f-2024-02-450

CFP: journée d’étude “L’héritage dé/colonial au musée”/ “de/colonial legacies at the museum”, Villa Médicis (& online), DL: 15.03

L’appel à contributions pour la journée d’étude “L’héritage
dé/colonial au musée : comprendre, questionner, transformer” de
l’Académie des Traces en partenariat avec la Villa Médicis et le Museo
delle Civilità (09.04.2024) est ouvert jusqu’au 15 mars prochain.
https://academiedestraces.com/villamedici.html

L’équipe scientifique de l’Académie des Traces

The call for papers for the study day “Understanding, questioning,
transforming de/colonial legacies at the museum ” organised by the
Académie des Traces in partnership with the Villa Medici and the Museo
delle Civilità (09.04.2024) is open until 15 March.
https://academiedestraces.com/villamedici.html

The scientific team of Académie des Traces

CFP: MIDAS – Museum Interdisciplinary Studies

MIDAS – Museum Interdisciplinary Studies is launching a call for papers for contributions to “Varia”, a non-thematic issue. The issue is expected to be published in 2024. Submissions are accepted (Portuguese, Spanish, English and French) under the following formats:

– Articles: 6,000 words
– Notações (short articles): 3,000 words

More information at: https://journals.openedition.org/midas/390

Deadline: April 5th, 2024. Send your text to: revistamidas@gmail.com

CFP: La propriété ouvrière (7es Rencontres d’histoire ouvrière de Saint-Étienne)

Appel à communications – La propriété ouvrière (7es Rencontres d’histoire ouvrière de Saint-Étienne)

Septièmes Rencontres d’histoire ouvrière du GREMMOS

Saint-Étienne, 6 et 7 juin 2024

Les propositions de communication sont attendues pour le 17 mars 2024 et devront être envoyées à l’adresse suivante : georges.gay[at]univ-st-etienne.fr sous la forme d’un synopsis de deux pages maximum. Les communications elles-mêmes devront être conçues dans la perspective d’une intervention de 15 à 20 minutes, sachant que les autrices/auteurs auront la possibilité de développer plus largement leur point de vue dans la publication envisagée.

CFP: Patrimoines invisibles : processus, formes et narrations Arras/Amiens (26 et 27 septembre 2024)

Patrimoines invisibles : processus, formes et narrations

Arras/Amiens (26 et 27 septembre 2024)

Appel à communications

Cette histoire (celle de l’esclavage) est absente de Lagos. Il n’y a
pas de monuments pour rappeler cette grande blessure. Il n’y a pas de
journées commémoratives ni de musée… Il n’y a rien (…)  Ici, on doit
toujours oublier hier. Pourquoi l’histoire n’est-elle pas un objet de
débats ?

Teju Cole, Chaque jour appartient au voleur, Éd. ZOE, 2018 (tr.fr.), p.127.

De cette vague, qui reflue des souvenirs, la ville s’imprègne comme
une éponge et se dilate (…) La ville ne dit pas son passé, elle le
contient tout entier comme les lignes d’une main, écrit à l’angle des
rues, aux grilles des fenêtres, aux rampes des escaliers, aux antennes
des paratonnerres, aux hampes des drapeaux…

Italo Calvino : Les villes invisibles, Folio/Gallimard, 2019 (tr.fr.), p.18

Les remarques de Teju Cole peuvent sembler incongrues dans des
sociétés contemporaines généralement caractérisées par une extension
sans précédent du domaine du patrimoine, parfois qualifiée d’«
inflation » voire de « folie » patrimoniale » (Choay 1996, Heinich
2009, Jeudy 1990). Ce développement, d’abord nourri par les
institutions (Chastel, in Nora 1996, Poulot 2006) s’est amplifié à la
fin du XXème siècle du fait de l’émergence de nouveaux acteurs, de
nouveaux objets et de nouvelles catégories de patrimoine, à commencer
par celle de Patrimoine culturel immatériel – ou PCI (Fabre 2013,
Bortolotto 2011, Hafstein 2018). Pourtant, au cœur même des espaces
les plus patrimonialisés, n’y a-t-il pas des blancs, des absences, des
rejets ou des silences ; des patrimoines potentiels restés invisibles
? Les exemples sont multiples, quelles que soient les échelles locales
ou globales à partir desquelles ils sont appréhendés : tels bâtiments
industriels conservés ici resteront ailleurs en ruine, telle pratique,
magnifiée ici, restera confidentielle là-bas, tel lieu de mémoire
hautement patrimonialisé et commémoré en laissera d’autres dans
l’ombre, en proie à l’ignorance à l’indifférence, parfois au mépris –
toutes choses qui rappellent à quel point la fabrique du patrimoine
repose sur des choix. Mais si nombre de travaux menés notamment au
sein des « Critical Heritage Studies [1]» ont mis en évidence les
enjeux politiques du patrimoine et la manière dont celui-ci renvoie à
des rapports de pouvoir, variables selon les contextes (Harrison, Dias
& Kristiansen 2023), moins nombreux sont ceux qui se sont intéressés
aux « patrimoines silencieux » (Hatzfeld 2016), à ceux dont ne
subsistent que des traces (Veschambre 2008), à ceux que tentent
vainement de faire reconnaître les associations qui en sont porteuses
(Barthelemy et Istasse 2022)[2]. Quels sont ces patrimoines invisibles
? De quels processus économiques, sociaux et politiques, leur
invisibilité est-elle l’aboutissement ? De quels peurs, dénis,
ignorance, indifférence ou mépris sont-ils l’objet et dans quels
contextes ?

Mais l’invisibilité peut aussi être volontaire. Ne traduit-elle pas,
dans certains cas, une volonté d’entre-soi, une résistance des
communautés à la dépossession qu’induit souvent
l’institutionnalisation de patrimoines reconnus ou labellisés (Noyes
2016). Comment repérer ces résistances ? Quelles formes prennent-elles
? Dans quelle mesure, autrement dit, les patrimoines invisibles
sont-ils des patrimoines « taisibles » (Dussourd) ?

Dans certains cas enfin, l’invisibilité, qu’elle soit subie ou voulue,
est source de créations nourries par l’imagination, à la manière du
conteur d’Italo Calvino qui, par la magie du verbe, fait surgir dans
le désert des « villes invisibles ». Dans cette perspective, on peut
se demander comment des patrimoines disparus, ou qui ne subsistent que
sous la forme de traces, donnent lieu à des réinventions (Hobsbawn et
Rangers 1983) et à des réappropriations créatives, sous la forme, de
spectacles, de mises en scène, de narrations, de fêtes, etc. ?

Autant de questions que ce colloque vise à éclairer en suscitant des
communications qui pourront s’organiser autour de deux axes
complémentaires.

Axe 1 : les processus d’invisibilisation

La notion de « patrimoines invisibles » tient à première vue de
l’oxymore si l’on se situe, comme c’est le cas ici, dans la ligne des
Critical Heritage Studies pour lesquels le patrimoine relève de la
fabrication et non du dévoilement, du regard porté sur un objet et non
de l’objet lui-même : point de patrimoine donc s’il n’est perçu et
valorisé comme tel (Jacquot, 2012). Nombre de travaux (Harrison, Dias,
Kristiansen 2023) ont montré que le patrimoine n’est jamais neutre,
qu’il résulte de confrontations d’intérêts et de rapports de force
entre des groupes qui sont loin d’avoir le même poids ni de constituer
des communautés homogènes (Hertz 2015). Dans cette perspective, on
peut se demander pourquoi ce qui fait patrimoine ici ne le fait pas
ailleurs ? Cette question se pose autant à l’échelle de grands
ensembles nationaux et régionaux, que dans des contextes plus locaux :
ainsi, en en ville, quelle place, par exemple, pour la
patrimonialisation de certaines périphéries urbaines (Auclair et
Hertzog, 2015), face à des politiques qui ont longtemps privilégié la
revalorisation symbolique des centres (Gravari-Barbas, 2005) ?

Dans la même perspective, on peut se demander en quoi la visibilité de
certains patrimoines a pour contrepartie l’invisibilité des autres :
on peut penser par exemple au patrimoine des migrants (Baussant 2018),
des minorités (Morovich 2022) ou encore des classes populaires
(Zanetti 2022) ?

Enfin, on peut se demander dans quelle mesure cette situation d’«
invisibilité » ou d’abandon, si elle traduit une absence de
reconnaissance formelle, ne peut pas devenir le moteur de sensibilités
patrimoniales plus informelles ? Cette situation ne masquerait-elle
pas, dans certains cas, l’existence de modes de valorisation
alternatifs, comme le montre le cas de l’urbex dans certaines friches
urbaines ? (Le Gallou, 2023)

Les communications attendues pourront s’interroger sur plusieurs cas
de figure révélant la diversité des processus d’invisibilisation. À
titre d’exemples (non exhaustifs) :

–        Des patrimoines devenus invisibles du fait de l’urbanisation,
de l’abandon dans lequel ils ont été laissés, de leur destruction liée
à leur absence de légitimité, voire à une volonté politique
d’éradication de mémoires perçue comme négative, ce qui pose la
question des éventuels porteurs de ce patrimoine, de leur parcours et
de leur devenir.

–        Des patrimoines portés par des communautés qui n’arrivent pas
à faire entendre leurs revendications – ce qui n’est pas sans
questionner la mise en œuvre des processus de bottom/up consacrés en
2003 par la convention de l’UNESCO sur le PCI.

–        Des patrimoines mis de côté parce qu’ils sont peu en phase
avec les récits institutionnels propres à certains territoires, ou
porteurs de valeurs contestées (de la chasse et la tauromachie, à la
mémoire de certaines contre-cultures ou luttes sociales…) ; des
patrimoines qui, sans être sujets à controverses, sont tombés dans
l’oubli ou, au contraire, restés trop « actuels » (comme certaines
chansons populaires par exemple) pour faire l’objet d’une
patrimonialisation.

–        Des patrimoines « taisibles » : l’invisibilité de nombre de
patrimoines est souvent liée aux entre-soi locaux dans lesquels ils
restent confinés. Mais s’il arrive que leurs porteurs le déplorent,
d’autres au contraire le revendiquent ou du moins se montrent peu
soucieux de faire reconnaitre à l’extérieur un patrimoine qui peut les
stigmatiser tant il symbolise un passé dont ils ne veulent plus.
Certaines communautés enfin ne voient pas l’intérêt de faire connaitre
à l’extérieur des pratiques qui sous-tendent les liens que leurs
membres entretiennent entre eux. D’autres peut-être se méfient des
transformations que pourraient induire une reconnaissance à grande
échelle de pratiques dont la forme, et la mise en œuvre pourrait leur
échapper, comme c’est le cas dans certains carnavals (Noyes 2016). Se
pose alors la question des conditions sociales et culturelles à même
de produire de telles situations : prégnance d’élites ou
d’institutions imposant leurs gouts patrimoniaux ? Conflits de
légitimité ou d’« authenticité » ? Expression de rapports de
domination propre à un territoire ? Critique des politiques publiques
? Crainte à l’égard de processus de patrimonialisation susceptibles de
déposséder les porteurs de « leur » patrimoine ? Autant de questions à
même d’éclairer la diversité des conditions dans lesquelles peuvent –
ou ne peuvent pas être mises en œuvre des pratiques de «
co-construction » (Auclair et all., 2018) des patrimoines entre
communautés et professionnels.

Axe 2 : Des patrimoines « enrichis » : formes et représentations

L’invisibilité ne tient-elle pas aussi à la perte d’intérêt des
générations contemporaines pour des éléments de patrimoines dont les
manifestations anciennes paraissent désuètes, démonétisées, inadaptées
? En ce cas, il arrive que ceux-ci soient « enrichis » (Boltanski et
Esquerré, 2017) au moyen notamment de techniques du corps et de la
voix articulant étroitement intelligible et sensible (Laplantine,
2018).

Tandis que certains ensembles « folkloriques », par exemple, tentent
de faire vivre un répertoire ancien de musiques ou de danses, d’autres
adoptent des structures souvent venues d’ailleurs (batucadas) ou
revisitées (bagad) pour exprimer de façon neuve une identité choisie,
fusionnant des motifs anciens et des formes nouvelles (ainsi des
chansons traditionnelles réarrangées, avec des instruments, des
paroles, des mises en son originales). Les stratégies de visibilité
mises en œuvre disent beaucoup des communautés patrimoniales
concernées ou suscitées. Ainsi les fêtes sont souvent l’occasion de
réunir et de mettre en scène des communautés, de revendiquer des
identités locales, de les exprimer, de façons multiples et
contradictoires. Le carnaval de Dunkerque, par exemple, très
médiatisé, est une vitrine de la ville, quoique sa mise en œuvre reste
le fait d’associations, dont l’Office de tourisme n’est que le relais.
Certains « carnavaleux » regrettent cette intervention des
institutions, où ils ne voient que l’imposition d’une dimension
commerciale et d’un ordre sécuritaire, dont ils considèrent qu’ils
dénaturent la manifestation et dont ils ne veulent pas. Ils imaginent
des formes et des lieux alternatifs, dont les carnavals « interdits »
sont l’expression la plus aboutie. De même à Nice, à Douarnenez comme
ailleurs, la condamnation de certains « traditions », dans le sillage
des normes diffusées par la convention de 2003 sur le PCI[3], suscite
des formes nouvelles proposées dans l’espace public. Enfin, on peut se
demander comment le goût contemporain de la fantasy peut amener à
édifier de nouvelles narrations ou de nouvelles mises en scène, mêlant
revisite des mythes (antiques), réinterprétation de l’histoire locale
– particulièrement celle du Moyen-Âge – animaux et humains, etc.
Comment les porteurs de ces récits se rattachent à des origines
lointaines, reconstruisent ou réinventent des passés, des folklores
notamment à travers des créatures merveilleuses qui réenchantent le
contemporain ?

En arts du spectacle, les outils développés par le théâtre de
l’opprimé (Augusto Boal, Sanjoy Ganjuly), le tiers-théâtre (Eugenio
Barba) mettent en lumière les communautés et leurs pratiques
invisibilisées. Les paroles des « invisibles » (Guy Alloucherie,
Caroline Guiela Nguyen,) ou les techniques du corps – traditionnelles
ou oubliées – (Satoshi Miyagi, Ariane Mnouchkine) sont également
réinvesties dans la mise en scène contemporaine. La diversité des
formes artistiques et/ou populaires (arts de la marionnette, théâtre
d’objets, cirque, performance, etc.) et les patrimoines vivants sont
désormais pris en compte grâce aux nouvelles perspectives critiques
dans les études théâtres, l’anthropologie, l’ethnologie et
l’ethnoscénologie.

À partir de cas variés, c’est tout à la fois l’hétérogénéité et les
contours des discours et des formes élaborées à partir de patrimoines
invisibles que l’on tentera de cerner, la diversité des
réappropriations du passé dont témoignent individus et groupes, les
imaginaires qu’ils déploient et les créations qui en résultent.

Résolument pluridisciplinaire, ce colloque vise à susciter des
communications qui, basées sur le recueil de données empiriques,
seront à même d’ouvrir à des analyses comparatives, notamment dans les
discussions qui seront menées au cours de ces journées.

La première journée se déroulera à l’université d’Artois (Arras), la
seconde à l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens).

Les propositions de communication (1500 signes) devront parvenir aux
membres du comité d’organisation avant le 15 mai 2024.

Comité d’organisation :

Tiphaine Barthelemy, UPJV, UR Habiter le monde,
tiphaine.barthelemy@u-picardie.fr

Nathalie Gauthard, U. d’Artois, UR Textes et Cultures,
nathalie.gauthard@univ-artois.fr

Séverin Guillard, UPJV, UR Habiter le monde, severin.guillard@u-picardie.fr

Sophie-Anne Leterrier, U. Artois, CREHS, sophieltrr@free.fr

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE :

ALLOUCHERIE Guy & MARTINEZ Ariane, 2017, Tout le monde est quelqu’un
d’autre Répertoire cirque, théâtre, danse, CNAC

AUCLAIR Elizabeth et HERTZOG Anne (dir), 2015, « Activisme,
participation, contestation : la place des habitants dans les
processus de patrimonialisation en périphéries urbaines », EchoGéo, n°
33

AUCLAIR Elizabeth, HERTZOG Anne, POULOT Marie-Laure, 2018, De la
participation à la co-construction des patrimoines urbains.
L’invention du commun ? Éditions Le Manuscrit.

BARBA, Eugenio, 1994, « Tiers Théâtre : l’héritage de nous à
nous-mêmes », Jeu (70), 43–53

BARBA, Eugenio, VARLEY Julia, & GAUTHARD, Nathalie, 2022, « Barba
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BOAL Augusto, 2006, Théâtre de l’opprimé, Pratique du théâtre de
l’opprimé. Paris.

BAUSSANT, Michèle, 2018, « Broken Histories, Silenced memories and
reappropriations of the past: The Jews from Egypt and from islamic
countries », in Anne BAZIN et Catherine PERRON (dir.), How to address
the loss? Forced migrations, lost territories and politics of history
in Germany and in Europe in the XXth century, Oxford, Peter Lang,
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BOLTANSKI Luc et Arnaud ESQUERRE, 2017, Enrichissement. Une critique
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BORTOLOTTO Chiara, 2011, Le Patrimoine culturel Immatériel. Enjeux
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CHASTEL André, 1986, « La notion de patrimoine », in : Pierre Nora
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CHIVALLON Christine, 2012, L’esclavage. Du souvenir à la mémoire,
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FABRE Daniel, 2013, « Le patrimoine porté par l’émotion » in Daniel
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GUIELA NGUYEN Caroline & CHARION Aurélie, 2023, Un théâtre cardiaque, Actes Sud

GRAVARI-BARBAS Maria, 2004, « Patrimonialisation et réaffirmation
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https://revues.mshparisnord.fr/ethnographie/index.php?id=1380

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POULOT Dominique, 2006, Une histoire du patrimoine en Occident
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SAGNES Sylvie, MOULINIÉ Véronique et Marie CHEVAIS, 2012, Mémoires de
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VAILLANT Anaïs, 2023, « La batucada des gringos. Émergence des débats
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VESCHAMBRE Vincent, 2008, Traces et mémoires urbaines. Enjeux sociaux
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Universitaires de Rennes

ZANETTI Thomas, 2022, « Mobiliser le patrimoine contre la
gentrification à la Guillotière (Lyon) : une approche anarchiste du
patrimoine ? », Territoire en mouvement Revue de géographie et
aménagement [En ligne], 53-54 |

________________________________

[1] Du nom de l’association, créée en 2012 : Association of Critical
Heritage studies, cf. https://www.criticalheritagestudies.org/

[2] Mentionnons également le récent appel à contributions de la revue
In Situ sur les « Invisibles du patrimoine » :
https://www.culture.gouv.fr/Aides-demarches/Appels-a-projets-partenaires/In-Situ.-Au-regard-des-sciences-sociales-appel-a-contributions-Les-invisibles-du-patrimoine.-Quel-s-patrimoine-s-et-pour-qui

Cet appel est sorti alors que le présent AAC était en cours de
finalisation, ce qui témoigne de la convergence des cheminements
intellectuels en matière de patrimoine, même si les deux appels sont
porteurs de questions différentes.

[3] https://ich.unesco.org/fr/convention

Workshop: “Patrimoine culturel immatériel et développement durable”, du 13 au 17 mai 2024, Alpes-de-Haute-Provence

Formation

Patrimoine culturel immatériel
et développement durable

Coordonnée par Chiara Bortolotto,
titulaire de la chaire Unesco “Patrimoine culturel immatériel et développement durable”,
CY Advanced Studies, et chercheure à Héritages

Du lundi 13 mai à 14h au vendredi 17 mai 12h,
en immersion sur le site de Salagon

Salagon, musée et jardins
Le prieuré – 04300 Mane

Voir le flyer

Voir la présentation sur le site de l’INP

Pendant cette formation, les stagiaires suivront des approches théoriques et historiques relatives au PCI, à son émergence et à son actualité. Des études de cas seront partagées et débattues avec les acteurs qui mettent en mouvement aujourd’hui le patrimoine culturel immatériel au sein et au bénéfice durable de la société contemporaine.

Défini par son caractère “vivant”, fondé sur des relations profondes et intrinsèques avec l’économie, l’environnement et la société, le PCI fait ressortir de façon particulièrement explicite de nouveaux enjeux de durabilité, qui dépassent largement ceux classiquement associés à la conservation. Avec son alignement avec l’Agenda 2030 des Nations unies, l’Unesco présente le PCI comme un vecteur pertinent pour faire face à des crises, des risques, et aux différents enjeux de la durabilité sur le plan social, économique, environnemental et de promotion et maintien de la paix.

Cette formation permettra de comprendre comment le PCI fonctionne comme un levier d’innovation et de changement, contrairement aux représentations conventionnelles qui associent le patrimoine avec le passé et la pérennisation de ses traces par la conservation.


Public concerné

Conservateurs du patrimoine et des bibliothèques, chargés d’études documentaires, attachés de conservation, assistants de conservation, médiateurs, ingénieurs de l’environnement, restaurateurs, ingénieurs d’étude et de recherche, chercheurs de l’Inventaire, responsables de collections patrimoniales, professionnels du patrimoine d’État, des Collectivités territoriales et du secteur privé.


Coordination pédagogique

Chiara Bortolotto, anthropologue, titulaire de la chaire Unesco “Patrimoine culturel immatériel et développement durable”, CY Advanced Studies (CY AS) / UMR Héritages : Culture/s, Patrimoine/s, Création/s


Modalités d’inscription

Lire les conditions d’inscription

Lorsque votre bulletin est complété et signé, il doit impérativement être adressé par courrier électronique à :
Christelle Pietrogiovanna, service de la formation continue des conservateurs du patrimoine
Tél. : 01 44 41 16 54
christelle.pietrogiovanna[at]inp.fr

L’Institut national du patrimoine (INP) reviendra ensuite vers vous pour vous indiquer la suite donnée à votre demande.

Seminar: Séminaire géopatrimoines avec F. Bétard (5 mars, 14h-16h à la Sorbonne) : « De la recherche à la médiation scientifique autour des patrimoines environnementaux et archéologiques »

Séminaire de François Bétard, « De la recherche à la médiation
scientifique autour des patrimoines environnementaux et archéologiques
»
le mardi 5 mars 2024 de 14h à 16h, en salle S001, Maison de la
recherche, Sorbonne Université, 28 rue Serpente, 75006 Paris

François Bétard, Professeur de géographie physique et environnementale
à Sorbonne Université et membre de l’Unité de recherche MEDIATIONS –
sciences des lieux, sciences des liens, présentera ses travaux et
projets de recherche autour du thème : « De la recherche à la
médiation scientifique autour des patrimoines environnementaux et
archéologiques ».

Par ses travaux de recherche et ses activités scientifiques, François
Bétard est impliqué dans les différents maillons de la chaîne
patrimoniale, depuis la production de connaissances (en
géomorphologie, géoarchéologie et biogéographie) et l’enrichissement
des inventaires patrimoniaux, jusqu’aux actions de médiation
scientifique auprès des habitants et des acteurs des territoires, en
passant par les actions de sauvegarde et de conservation de sites
patrimoniaux en danger.

Sur la question des géopatrimoines, qui sont au cœur de ses recherches
actuelles, il parlera des travaux qu’il a menés et encadrés au Brésil,
notamment dans le territoire du Géoparc mondial Unesco Araripe (État
du Ceará, région Nordeste), ainsi que des études et travaux conduits
en France métropolitaine et d’outre-mer (Guyane). Il est également
investi dans le suivi de la biodiversité et la modélisation des
réseaux écologiques dans des milieux très anthropisés et d’intérêt
multipatrimonial (anciennes carrières, friches hydrauliques). Enfin,
sa participation à des programmes de recherche avec des archéologues
dans le Bassin de Paris (forêt de Verdun, vallée de l’Eure,
Île-de-France) l’amène également à réfléchir aux moyens de protéger et
de valoriser conjointement le patrimoine archéologique et
environnemental dans des cadres interdisciplinaires et en partenariat
étroit avec les collectivités locales et la société civile.

Ce séminaire sera aussi l’occasion de présenter le DIM PAMIR (Domaine
d’Intérêt Majeur « Patrimoines matériels – innovation,
expérimentation, résilience »), un réseau de recherche francilien sur
les patrimoines : https://www.pamir.fr/

Grant: Bourses doctorales et contrats postdoctoraux du musée du quai Branly – Jacques Chirac 2024-2025

https://www.quaibranly.fr/fr/recherche-scientifique/activites/bourses-et-prix-de-these/bourses-de-recherches-doctorales-et-postdoctorales

APPEL A CANDIDATURES ANNEE UNIVERSITAIRE 2024 – 2025

Bourses doctorales et contrats postdoctoraux du musée du quai Branly – Jacques Chirac

Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose chaque année des bourses doctorales et des contrats postdoctoraux pour aider au développement de projets de recherche originaux et innovants.

Les disciplines concernées sont : l’anthropologie, l’archéologie, l’ethnomusicologie, l’histoire, l’histoire des arts et la sociologie. Parmi les domaines de recherche privilégiés figurent notamment : les arts, les techniques, les cultures et patrimoines matériels et immatériels extra-européens, les institutions muséales et leurs collections.

Les axes prioritaires de recherche du Département de la Recherche et de l’Enseignement sont les suivants :

  • Diversité des esthétiques et des formes de créativité
  • Musées, patrimoines, cultures et identités
  • Héritages coloniaux : réappropriations, revendications, partages.

La présentation des axes prioritaires de recherche est téléchargeable ici.

Les candidats devront préciser la façon dont leur projet pourra s’inscrire dans l’environnement du musée du quai Branly – Jacques Chirac (collections, archives, médiathèque, communauté scientifique).

Les candidats devront avoir un niveau académique, écrit et oral, en français et en anglais. Aucune condition de nationalité n’est exigée.

Les bourses doctorales

Quatre bourses doctorales sont destinées à soutenir des doctorantsinscrits au moins en troisième année pour l’année universitaire 2023-2024, dans une université française ou étrangère. Ces bourses sont une aide à la rédaction de fin de thèse et ne constituent pas un financement de recherches de terrain ou d’archives. Les projets s’inscrivant dans un des axes de recherche prioritaires du Département de la Recherche et de l’Enseignement seront considérés avec une attention particulière.

Les bourses doctorales sont attribuées pour une durée de 12 mois non reconductible, du 1er septembre au 31 août. Elles seront en 2024 d’un montant mensuel de 1400 euros net. Elles sont attribuées après évaluation des dossiers par le Comité de sélection du musée du quai Branly – Jacques Chirac.

Les contrats postdoctoraux

Le musée du quai Branly – Jacques Chirac propose cette année deux contrats postdoctoraux à de jeunes docteurs pour développer leurs travaux. Il est recommandé que les projets de recherche s’inscrivent dans un des axes de recherche prioritaires du département de la Recherche et de l’Enseignement. Il est attendu des candidats retenus une participation aux activités du musée, ainsi qu’une contribution effective au travail collectif autour des axes prioritaires de recherche.

Les lauréats pourront bénéficier d’une mission de terrain financée d’une durée maximale de 30 jours (pour des recherches hors France métropolitaine).

Ces contrats postdoctoraux sont attribués pour une durée de 24 mois, non reconductibles, du 1er septembre au 31 août ; ils seront en 2024 d’un montant mensuel de 2 547 € brut (30 564 € annuel) sous forme d’un CDD à temps plein.

Ils sont attribués après évaluation des dossiers et audition des candidats retenus par le Comité de sélection du musée du quai Branly – Jacques Chirac.

Les candidats peuvent solliciter ce contrat jusqu’à trois ans après la soutenance de leur thèse (conformément à l’article L412-4 – Code de la recherche établissant un nouveau régime pour les contrats postdoctoraux), c’est-à-dire pour des thèses soutenues depuis le 1er septembre 2021. La soutenance de thèse doit avoir lieu avant la prise de poste.

***

Les lauréats seront accueillis au sein du Département de la Recherche et de l’Enseignement. Leur présence sur le site du musée est requise (il n’existe pas de modalité de temps partiel).

Au cours de l’année, les doctorants et postdoctorants sélectionnés présenteront, dans le cadre du séminaire interne du Département de la Recherche et de l’Enseignement, les avancements de leurs travaux, sous forme d’un chapitre de thèse pour les doctorants, et d’un article destiné à être soumis à publication pour les postdoctorants. La participation des lauréats à ce séminaire est obligatoire.

Les demandes de bourses doctorales et de contrats postdoctoraux doivent être établies suivant un formulaire à télécharger depuis notre site internet (musée du quai Branly – Jacques Chirac – Bourses de recherches doctorales et postdoctorales).

Pour être enregistré, le dossier de candidature complet doit obligatoirement être envoyé avant le dimanche 7 avril 2024 à minuit, par voie électronique, à l’adresse bourses@quaibranly.fr. Il est demandé aux candidats de procéder au regroupement des différents documents du dossier de candidature en un seul fichier au format PDF, ne dépassant pas 5Mo. Le fichier devra être nommé sur le modèle suivant : NOM_candidatureDOC_2024.pdf ou NOM_candidaturePOST-DOC_2024.pdf

La liste des candidats admis à concourir sera publiée sur le site web du musée courant avril 2024. Les candidats aux contrats postdoctoraux sélectionnés pour l’audition seront contactés début juin 2024 pour une audition dans le courant du mois de juin. Cette audition aura lieu au musée du quai Branly – Jacques Chirac ou, exceptionnellement, par visioconférence pour les candidats ne pouvant pas se déplacer.

Workshop: Académie des Traces – The major societal challenge represented by the colonial collections held in Western museums

We are very pleased to invite you to the online workshop of the Académie des Traces beginning on 9th February.

The Académie des Traces is a programme designed to help researchers, museum professionals and independent curators gain a better understanding of the major societal challenge represented by the colonial collections held in Western museums, which are inextricably linked to a plurality of memories that are always sensitive and often painful.

This series of online events discusses four central aspects of working through and with colonial collections and allows to open up multiple perspectives, both from professionals from the museum and heritage sector as well as from academia. It is the result of a collaboration between individuals from different European universities, based in Berlin, Paris, and Bucharest, and from the École du Patrimoine Africain in Porto-Novo.
Below you will find an overview of the sessions, open to all, where you can register directly. The events will be held in English and French thanks to simultaneous translation.

You can find more information about the Académie and details on the specific events on our website:https://lnkd.in/e8ZUguAg

Humboldt-Universität zu Berlin@Centre for Anthropological Research on Museums and Heritage Ecole du Patrimoine Africain – EPAStiftung GenshagenUniversité franco-allemande Deutsch-Französische Hochschule UFA DFHOFAJ_DFJWUniversité Paris 8Sorbonne Université

CFP: Enjeux énergétiques et patrimoine archéologique, bâti et paysager : perspectives historiques (Montréal, 27 septembre 2024)

Appel à contributions

COLLOQUE INTERNATIONAL

Enjeux énergétiques et patrimoine archéologique, bâti et paysager :
perspectives historiques

Montréal, 27 septembre 2024

La planification et l’aménagement des grands projets énergétiques
depuis les Trente Glorieuses a bouleversé de vastes territoires
urbains, ruraux et nordiques. À titre d’exemple, la construction de
vastes complexes hydroélectriques dans le nord du Québec et du Canada
a modifié les écosystèmes en place et a transformé les territoires
ancestraux des peuples autochtones. En France et en Allemagne,
l’implantation de centrales nucléaires a remodelé le paysage de
nombreux territoires ruraux et agricoles et changé le portrait
socioéconomique de ces derniers.

Dès les années 1960 et 1970, dans la foulée de l’émergence de nouveaux
mouvements sociaux qui prennent la parole pour contester l’ordre
établi, ces bouleversements et les risques environnementaux qui y sont
associés font face à des enjeux d’acceptabilité sociale grandissants.
De nombreux groupes environnementalistes, experts scientifiques,
porte-paroles des Premières Nations et citoyens engagés militent en
faveur de la protection des territoires et des écosystèmes. Ce
faisant, ils demandent à revoir ou à bonifier les pratiques de
planification en matière de projets énergétiques afin de tenir compte
des préoccupations des communautés locales, régionales et nationales.
C’est dans ce contexte qu’émerge au sein même des producteurs
d’énergie, et de concert avec les différents gouvernements, un intérêt
nouveau pour la mise en place de mesures préventives et d’atténuations
visant non seulement la protection de l’environnement, mais aussi la
protection du patrimoine. À ce sujet, le cas d’Hydro-Québec est plutôt
révélateur : en 1970, l’entreprise met sur pied le Comité de
protection de l’environnement qui deviendra, en 1973, la Direction de
l’environnement, une structure administrative pluridisciplinaire
travaillant notamment à la sécurisation de ce qu’elle appelle alors «
l’écologie humaine ». À la Baie James, la Société de développement de
la Baie James (SDBJ) et la Société d’énergie de la Baie James (SEBJ),
filiale d’Hydro-Québec, transforment ce territoire nordique en vaste
laboratoire où sont effectuées des centaines d’études d’impact
environnementales. C’est dans ce nouveau contexte, qui coïncide avec
l’application de la Loi sur les biens culturels et la Loi sur la
qualité de l’environnement, que la société d’État s’érige comme un
acteur majeur de la recherche archéologique au Québec.

Des initiatives scientifiques récentes se sont intéressées au lien
entre l’énergie et la protection de l’environnement. L’objectif de ce
colloque sera d’étudier les pratiques associées à la protection du
patrimoine (archéologie, bâti, paysager) dans le contexte de la
planification, de l’aménagement et de la gestion des projets
énergétiques. Il s’agira d’analyser les politiques et les initiatives
en matière de protection du patrimoine menacé par les infrastructures
énergétiques (barrages, centrales, lignes de transport, postes
électriques, etc.), avec une attention particulière sur les pratiques
et les activités archéologiques qui n’ont pas fait l’objet d’une étude
poussée et comparative à ce jour.

Regroupant des historiens, des archéologues, des spécialistes en
patrimoine et des experts travaillant pour les producteurs d’énergie
en Amérique du Nord et en Europe, le colloque souhaite aborder, dans
un cadre pluridisciplinaire et croisé, les approches et les efforts
déployés par de nombreuses entreprises pour protéger, conserver et
mettre en valeur le patrimoine archéologique, bâti et paysager en
contexte de développement et de transition énergétique, d’aménagement
du territoire, de gestion des actifs, de protection de
l’environnement, de lutte contre les changements climatiques et
d’enjeux mémoriels.

Plus largement, les contributions pourront toucher les thématiques
(non exhaustives) suivantes :

–        Le contexte législatif et politique qui encadre les pratiques
archéologiques et la protection du patrimoine en général;

–        L’étude des pratiques archéologiques et de gestion du
patrimoine bâti et paysager, y compris les considérations
méthodologiques;

–        Les acteurs impliqués dans les différents types
d’interventions archéologiques;

–        Les acteurs impliqués dans la gestion du patrimoine bâti et paysager;

–        Les projets de mise en valeur du patrimoine archéologique,
bâti et paysager;

–        Les grands chantiers archéologiques en lien avec les projets
énergétiques et leur importance dans l’avancement des connaissances et
l’amélioration des pratiques;

–        Une comparaison des pratiques et activités archéologiques et
de promotion du patrimoine bâti et paysager en fonction des types de
projets énergétiques (centrales nucléaires, lignes électriques,
centrales thermiques, centrales hydroélectriques, parc éolien, etc.);

–        Une comparaison des activités et pratiques archéologiques et
de promotion du patrimoine bâti et paysager entre deux (ou plus)
producteurs d’énergie;

–        Le développement conjoint et les liens qui unissent le milieu
naturel ou physique et le milieu humain.

Parrainé par Hydro-Québec et le Comité d’histoire de l’électricité et
de l’énergie (EDF, France), le colloque aura lieu à Montréal dans les
bureaux de la Direction Environnement d’Hydro-Québec le 27 septembre
2024.

Les personnes intéressées à soumettre une proposition de communication
devront fournir, avant le 23 février 2024, un résumé d’environ 250
mots comprenant un titre et une description des principales sections
qui seront développées durant la communication. Elles devront
également soumettre une notice biographique (7-8 lignes) précisant
leurs coordonnées, leur affiliation institutionnelle, leur domaine de
spécialisation ainsi qu’une liste de publications, s’il y a lieu. Les
dossiers de propositions doivent être envoyés à
savard.stephane@uqam.ca afin d’être évalués par le comité
scientifique. Il est à noter que les propositions et les
communications pourront se faire en français (prioritairement) ou en
anglais.

Le colloque sera suivi de la publication d’un dossier thématique de
revue savante. À cet effet, les personnes participantes seront
invitées à soumettre une version définitive de leur texte avant la fin
de l’année 2024, pour une publication qui aura lieu en 2025. Le texte
devra compter entre 7 000 et 10 000 mots (notes incluses).

Les membres du Comité scientifique et organisateur :

Martin Perron, archéologue, Hydro-Québec (coprésident)

Stéphane Savard, professeur en histoire, Université du Québec à
Montréal (coprésident)

Michelle Bélanger, spécialiste en patrimoine bâti et industriel, Hydro-Québec

Christian Gates St-Pierre, professeur en archéologie, Université de Montréal

Alexandra Lemarcis, spécialiste en patrimoine bâti et industriel, Hydro-Québec

Charles-François Mathis, professeur en histoire, Paris 1-Panthéon-Sorbonne

Philippe Pinet, doctorant en histoire, Université du Québec à Montréal

Mathieu Roy, doctorant en histoire, Université du Québec à Montréal

Manon Savard, professeure en archéologie et géographie, Université du
Québec à Rimouski