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Publication: Politics of Memory: Making Slavery Visible in the Public Space (Routledge, 2012)

New edited volume Politics of Memory: Making Slavery Visible in the Public Space (Routledge, 2012), which is now available for pre-order.

 
The table of contents is pasted below and a description is available here: http://www.routledge.com/books/details/9780415526920/
 
The preliminary versions of most chapters published in this book were firstly presented as papers in a multi-session workshop I convened in the American Historical Association Meeting held in Boston in January 2011.  
 
The book will interest scholars working on public memory and public history of slavery on various geographical areas (United States, Brazil, Caribbean, England, France, and West Africa). 
 
Feel free to circulate the announcement among your contacts and especially to forward this email to the library of your university.
 
All the best,
 
Ana Lucia Araujo
Associate Professor of History
Director of Graduate Studies
Howard University
Department of History
Frederick Douglass Memorial Hall
2441 6th Street N.W.
Room 316 B
Washington D.C.
United States
20059

Phone number : 202-806-9365

Personal website: www.analuciaaraujo.org

 
 
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Politics of Memory: Making Slavery Visible in the Public Space, edited by Ana Lucia Araujo (Routledge, 2012)

TABLE OF CONTENTS :

Introduction
Ana Lucia Araujo, Howard University

Part I: Slavery and Slave Trade in National Narratives

1. Transnational Memory of Slave Merchants: Making the Perpetrators Visible in the Public Space

Ana Lucia Araujo, Howard University

 

2. Reasons for Silence: Tracing the Legacy of Internal Slavery and Slave Trade in Contemporary Gambia

Alice Bellagamba, University of Milan-Biccoca

 

3. With or Without Roots: Conflicting Memories of Slavery and Indentured Labor in the Mauritian Public Space

Mathieu Claveyrolas, CNRS and EHESS

 

4. Smoldering Memories and Burning Questions: The Politics of Remembering Sally Bassett and Slavery in Bermuda

Quito Swan, Howard University

 

5. Making Slavery Visible (Again): The Nineteenth-Century Roots of a Revisionist Recovery in New England

Margot Minardi, Reed College

 

6. Teaching and Commemorating Slavery and Abolition in France: From Organized Forgetfulness to Historical Debates

Nelly Schmidt, University of Paris IV-Sorbonne

 

7. Commemorating a Guilty Past: The Politics of Memory in the French Former Slave Trade Cities

Renaud Hourcade,  Sciences Po Rennes

 

8. The Challenge of Memorializing Slavery in North Carolina: The Unsung Founders Memorial and the North Carolina Freedom Monument Project

Renée Ater, University of Maryland College Park

 

Part II: Slavery and Slave Trade in the Museum

 

9. Museums and Slavery in Britain: The Bicentenary of 1807

Geoffrey Cubitt, University of York

 

10. Museums and Sensitive Histories: The International Slavery Museum

Richard Benjamin, International Slavery Museum

 

11. The Art of Memory: São Paulo’s AfroBrasil Museum

Kimberly Cleveland, Georgia State University

 

12. Afro-Brazilian Heritage and Slavery in Rio de Janeiro Community Museums

Francine Saillant, Université Laval

Pedro Simonard, Université Laval

 

13. Exhibiting Slavery at the New-York Historical Society

Kathleen Hulser, New-York Historical Society

 

14. Museums and the Story of Slavery: The Challenge of Language

Regina Faden, Historic St. Mary’s City

 

Notes

Bibliography

Index

CFP: Colloque international Lieux et enjeux de mémoire dans le Sud-ouest du Burkina – Gaoua – 27-29 juin 2012

COLLOQUE INTERNATIONAL

Lieux et enjeux de mémoire

dans le Sud-ouest du Burkina

Gaoua, 27-29 juin 2012

Appel à communication

L’inscription en juin 2009 des Ruines de Loropéni au Patrimoine mondial de l’humanité, grâce aux travaux de l’équipe scientifique internationale dirigée par le professeur Jean-Baptiste Kiéthéga, révèle tout l’intérêt que l’on doit accorder aux monuments architecturaux ou autres édifices humains du passé comme lieux de rappel de la mémoire, sinon comme enjeux de la mémoire dans l’histoire d’une région ou d’une nation. Elle ouvre de nombreuses perspectives à l’écriture de l’histoire nationale et en particulier de la région du Sud-ouest burkinabè. De nombreux sites méritent d’être étudiés pour révéler l’importance qu’elles ont revêtue dans l’histoire des peuples et dont la seule évocation de la mémoire contribue à la prise de conscience collective de ces peuples comme sujets de l’histoire. Jusque-là, l’écriture de l’histoire du Burkina Faso s’est faite en fonction d’une logique de spécialisation qui finit par définir des cloisons entre spécialistes dans la recherche. Nous saisissons l’événement de l’inscription des ruines de Loropéni au patrimoine mondiale de l’Unesco pour organiser cette rencontre scientifique et inviter les chercheurs de différentes spécialisations à investiguer le champ des sites culturels comme lieux de mémoire et comme matériaux de l’écriture de l’histoire.

Le Sud-ouest du Burkina Faso est reconnu comme une zone historiquement marginalisée par le déroulement des grands événements politiques ouest africains. La région du Bassin du Niger a été, entre le IVe et le XVIe siècles, le théâtre successif de fondation des empires du Ghana, du Mali et de Gao. La fondation de royaumes ou d’empires de taille modeste après la fin du XVIe siècle, a pu se réaliser du Bassin du Niger jusqu’au cours supérieur du Bassin de la Volta noire et dans la partie est du Burkina Faso. Au sud, dans le littoral du Golfe de Guinée, se sont développés des royaumes dont les plus célèbres sont le royaume Ashanti et le Dahomey plus au sud, et le Dagomba au nord.

Le Sud-ouest du Burkina n’a pas été concerné par ces développements de formations politiques parfois remaniés. Il est resté pendant longtemps isolé des influences extérieures. Seul le royaume koulango de Bouna a revendiqué l’occupation de cet espace jusqu’à la Bougouriba avant le XVe siècle. Au cours du XVe siècle, les Gan, un groupe akan venu de la région du Golfe de Guinée, créent un Etat centré sur Obiré et s’adonnent à l’exploitation de l’or. D’après les recherches de Madeleine Père (1993), ils utilisèrent à cet effet à leur arrivée, les autochtones, Lorhon et Koulango comme main-d’œuvre servile. Lobi, Birifor, Djan, Pougouli, Dagara et Dioula, qui arrivèrent au cours des XVIIIe et XIXe siècles, constituèrent la dernière vague des migrations et de peuplement.

Sur le plan physique, le Sud-ouest représente une des régions les plus accidentées du Burkina. Les collines et chaînes de montagnes de formation birrimienne offrent des possibilités de refuge, mais ont été utilisées à une époque récente comme des lieux d’exploitations agricoles à cause de la fertilité de leurs versants. Collines et chaînes montagneuses entrecoupent des plateaux, plaines et vallées qui sont les théâtres d’habitations et d’exploitations agricoles privilégiées. Ils sont donc en tant qu’espace de colonisation agricole, les lieux de mémoire du territoire.

Cette notion de mémoire du territoire nous invite à partir d’une acception dynamique de la notion même de territoire. Le territoire inclut à la fois une dimension sociétale dans ses particularismes, mais aussi ses caractéristiques unificatrices du fait de l’expression d’une conscience collective ou d’un sentiment d’appartenance et d’appropriation du territoire en tant que construit social ; une dimension historique cumulative des expériences du vécu humain et une dimension spatiale, avec ses spécificités locales et régionales. Une telle approche du territoire est susceptible de mettre au clair les tendances majeures qui, pour le Sud-ouest burkinabè, ont agi dans le sens d’un dépassement de l’isolement historique et économique, en faveur d’une ouverture au monde à partir de la fin du XIXe siècle, mettant en relation les acteurs sociaux qui ont influé sur la formation des « tribus du Rameau lobi » pour reprendre l’expression d’Henri Labouret (1931) et de l’entité territoriale régionale d’après le découpage colonial qui finit par donner lieu à des considérations géopolitiques. Il y a un lien entre le Sud-ouest et les populations de culture lobi opposées à leurs vis-à-vis, les Sénoufo et apparentés dans une relation d’alliance à plaisanterie.

Au regard du phénomène de migrations, l’espace du Sud-ouest burkinabè comme entité géopolitique s’est formé progressivement dans la longue durée, sur la base d’une succession de populations qui tissent des relations d’interdépendance, développant ainsi deux systèmes sociopolitiques : centralisé pour les Loron-Koulango, les Gan et les Gbodogo ; lignager pour les Lobi, les Birifor, Dagara, Djan, etc. Ces populations ont mis en place une économie de subsistance assortie de courants d’échanges internes et semi-ouverts. L’ouverture vers l’extérieur étant l’œuvre des marchands dioula qui ont vu dans cet El dorado au sens propre du terme, une zone de relais entre les pays de la noix de kola et le bassin du Niger, plaque tournante du commerce transsaharien. Des rapports d’hégémonies ont pu exister dans le temps entre Gan et Loron-Koulango, puis entre Lobi et Loron, mais ils ont fait place à des rapports de complémentarité dans l’action culturelle.

Si l’on peut apprécier la mémoire du territoire à partir du peuplement, des sites naturels comme les grottes, les cours d’eau sacrés (la Volta en l’occurrence) d’une part, des édifices humains comme les ruines de Loropéni, les sites d’or précoloniaux, les grottes militaires de Gaoua, Diébougou, Kampti, Djikologo et les lieux saints, objets de pèlerinage, d’autre part, constituent à la fois des lieux et des enjeux de la mémoire. Les anthropologues français du religieux Louis Vincent Thomas et René Luneau ont soutenu depuis 1969 que les Africains sont « incurablement religieux ». En effet, les populations du Sud-ouest burkinabè ont vu dans ces sites qu’ils soient naturels ou édifiés par des hommes, des sanctuaires, lieux de commémoration et de communication avec le divin. Elles ont recherché l’équilibre individuel et collectif dans une communion avec les forces de la nature à travers les sites. C’est dire qu’il existe une relation forte entre ces sites pris souvent comme des entités divinisés et les groupes sociaux qui en font des lieux de communion et d’évocation de la mémoire collective. A ce titre, la ritualisation de la traversée de la Volta dans le cadre de l’initiation au Djoro est en quelque sorte une évocation de la mémoire collective.

L’objectif de ce colloque est de mettre en exergue le lien entre histoire et mémoire. La mémoire collective du groupe familial, clanique ou ethnique est souvent évoquée comme un fait de culture et un facteur de cohésion et d’unité de ce groupe. Dans le cadre de l’oralité, on peut la considérer comme une histoire traditionnelle de type oral où la connaissance du passé n’est pas nécessairement une affaire de spécialiste. Elle repose sur la conscience du groupe de former une seule et même communauté par rapport à d’autres groupes. « Le passé ancien de l’Afrique est, selon Jean-Pierre Chrétien (1996), pétri de mémoire et pénétré de dynamiques historiques ». En explorant le champ de la mémoire, nous voulons dépasser le simple cadre de son évocation pour élaborer plus rigoureusement la connaissance du passé des populations du Sud-ouest burkinabè à partir des sites, lieux et enjeux de mémoire collective. Les différentes communications devront explorer les thèmes suivants :

–  Peuplement, relations interethniques et évolution des systèmes sociopolitiques dans la longue durée. La résistance désormais légendaire des Lobi à la colonisation a expliqué que historiens et anthropologues aient privilégié l’étude du fait colonial au détriment de leur passé précolonial. Dans la mise en place du peuplement, il serait intéressant de mettre en exergue l’importance symbolique de la traversée de la Volta comme une étape de la migration que la mémoire collective des différentes « tribus du Rameau lobi » évoque pour signifier la fin d’une époque dans le processus de la recherche de soi.

Les sites du patrimoine culturel comme lieux de mémoires. Comment peut-on expliquer la place du monument fortifié de Loropéni dans l’histoire de la région. Le choix du site dans une plaine qui s’ouvre vers l’ouest sur les pays Dogossye, Karaboro et Komono laissant à l’opposé une région de chaînes montagneuses pourtant plus densément peuplé aujourd’hui donne à réfléchir sur les raisons de ce choix et ce que représente cette plaine dans l’histoire de la région. La construction de la fortification signifie-t-elle l’existence de menaces constantes contre les populations de la zone par rapport à l’ensemble de la région ? Contre qui les Koulango qui sont censés en être les bâtisseurs l’ont-ils érigé ? Il s’agit ici de prendre le site ou le monument (les ruines) comme « nœuds de la mémoire », selon le mot d’Henri Moniot (1996), faisant converger dans le temps des acteurs variés, et de ce point de vue comme un matériau d’écriture de l’histoire.

–  La relation entre les sites du patrimoine et le phénomène du croire. On comprend qu’un site naturel en raison de sa charge mystique et mythique puisse être considéré comme un sanctuaire, un lieu de pèlerinage. Mais la sanctification d’édifices comme les ruines de Loropéni, les grottes militaires vraisemblablement à destination initialement défensive donne à penser que le phénomène du croire, lié au choix d’un site s’impose en fonction de diverses circonstances (état moral et psychologique des populations, etc.).

Les résumés des communications en français ou en anglais doivent parvenir au CERLESHS au plus tard le 15 décembre 2011.

Les textes des communications sont attendus pour le mercredi 30 mai 2012.

Coordonnateurs :

Pr Magloire SOME : cerleshs@univ-ouaga.bf; cerleshs@rocketmail.com;

Dr Lassina SIMPORE : mkelassane@yahoo.fr.

Seminar: Le local dans la valorisation et mise en scène des patrimoines – Séance du 15 novembre 2011

L’unité « Patrimoines locaux»  (UMR 208 – MNHN/IRD) vous invite à participer au séminaire de recherche

Le local dans la valorisation et mise en scène des patrimoines

IRD/MNHN/CEMAF/CRBC

Organisateurs : Marie-Christine Cormier-Salem (géographe, IRD), Dominique Juhé-Beaulaton (historienne, CNRS), Yves Girault (muséologue, MNHN),  Dominique Guillaud (géographe/géographie culturelle, IRD), Bernard Roussel (ethnobotaniste, MNHN)

Ce séminaire, après avoir exploré les processus de construction des patrimoines naturels dans les pays du Sud,  propose maintenant de mettre plus particulièrement l’accent sur les nouvelles formes de valorisation des patrimoines, tant naturels que culturels.

Le séminaire s’intéressera aux recompositions sociales, aux réorganisations spatiales et institutionnelles, aux problèmes de conservation de la diversité biologique et culturelle, de transmission des savoirs et savoir-faire locaux face à la valorisation et la mise en scène des patrimoines locaux dans des contextes écologiques, politiques, économiques et sociaux en mutation rapide ou sur la longue durée.

Les interventions s’attacheront à décrire et analyser le jeu des acteurs, leurs actions et leurs discours dans les processus de validation et de mise en scène des objets patrimoniaux qui se rapportent aux territoires, aux ressources, aux savoirs et aux savoir-faire. Les analyses interrogeront aussi les stratégies qu’ils recouvrent.

Une attention particulière sera accordée aux choix effectués par les communautés lorsqu’elles donnent à voir leur culture, leur histoire ou leur cadre de vie (notamment dans une perspective de  valorisation touristique). Les opérations de muséologie qui présentent souvent une interface plus institutionnelle ainsi que les instrumentalisations marchandes ou politiques du patrimoine – de la quête de l’identitaire à la construction nationale – seront aussi étudiées sous l’angle du local.

Les approches pluridisciplinaires, associant en particuliers les sciences humaines et sociales aux sciences de la nature, seront privilégiées et permettront par exemple de mieux saisir les enjeux identitaires dans le cadre d’échanges globalisés et dans des situations de conflits d’accès et d’usage.

Prochaine séance – Mardi 15 novembre 2011 au MNHN – 14H30 à 17H00

« Grand Amphithéâtre d’Entomologie»
45 rue Buffon – Paris 5ème – Métro Austerlitz.

Intervention  – Vincent LEBLAN

 « Primatologie, naturalisation de la culture et patrimonialisation de la nature, ou comment observer les relations entre les hommes et les animaux ? »

Résumé :

Les terrains de prédilection de l’éthologie des primates sont des espaces vides de présence humaine, permettant d’observer les comportements des primates entre eux et dans leur milieu. Ces espaces fonctionnent comme des laboratoires en grandeur nature où les comportements sont étudiés comme des archives de l’évolution des espèces. Seuls les comportements observés dans ces milieux construits comme « naturels » sont qualifiés de « culturels » en primatologie. Ces travaux fournissent une caution scientifique à la conception de cultures non/pré-humaines comme un patrimoine à protéger des sociétés humaines considérées comme environnantes.

Le parti inverse est d’amener la primatologie à collaborer avec l’ethnologie dans des espaces ouverts aux interactions des animaux avec les humains. Vincent Lablanc a mobilisé ces deux disciplines académiquement distantes mais épistémologiquement proches dans le cadre de recherches sur les relations contemporaines entre des humains (habitants, conservationnistes) et des non humains (chimpanzés, génies de la brousse) en Guinée (région de Boké, Iles Tristao). Cette démarche interdisciplinaire résolument centrée sur l’anthropologie permet de revenir sur l’« ethnoprimatology » qui se développe outre-Atlantique depuis une dizaine d’années sous l’effet de nouvelles approches en matière de conservation : en réponse à la fragilité de nombreuses populations de primates dans différents contextes anthropisés, la primatologie de terrain commence à inscrire les sociétés humaines contemporaines dans son agenda de recherche. Mais que recouvre ce vocable, et dans quelle mesure l’optique d’une conservation plus intégrée correspond-elle à une ouverture ethnologique ?

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Renseignement – Contact : Ludivine Goisbault –  paloc@mnhn.fr –  Tél : 01.40.79.36.70

Muséum National d’Histoire Naturelle – UMR 208 «  Patrimoines Locaux » – MNHN/IRD –  Département Hommes, Natures, Sociétés –  57 rue Cuvier  – CP 26 – 75231 Paris cedex  05 – www.paloc.ird.fr

CFP Seminar : The heritage value of biodiversity and the governance of natural resources in light of environmental stress Seminar on natural resources managment in configurations of environmental risk

Patrimonialisation de la biodiversité et gouvernance des ressources naturelles à la lumière du stress environnemental

Séminaire sur les modes de gestion des ressources naturelles dans des configurations environnementales vulnérables

The heritage value of biodiversity and the governance of natural resources in light of environmental stress

Seminar on natural resources managment in configurations of environmental risk

 

Arguments

Le séminaire Patrimonialisation de la biodiversité et gouvernance des ressources naturelles dans des situations de stress environnemental et sociétal est organisé en relation avec un ensemble d’initiatives ayant pour trait le patrimoine de la biodiversité, la création des aires protégées et les questions de gouvernances des ressources naturelles et des territoires.

À la suite des rencontres « Patrimoine, mémoire et politique » de Mombasa visant à évaluer les enjeux scientifiques et politiques du patrimoine en Afrique sub-saharienne (juin 2010, MAE-IRD-FMSH-IFRA), les états des lieux de la recherche sur les patrimonialisations du continent (IFRA, 2010) se multiplient. Depuis l’actualisation du patrimoine colonial dans des modernités africaines (Réseau Asie – pacifique & FMSH) jusqu’à l’exploration de nouvelles approches du patrimoine (Workshop Chorus, Octobre 2010), en passant par les liens existant entre les processus de patrimonialisation, la gestion des ressources naturelles et les modes de gouvernance (Programme Prioritaire Régional de l’IRD, PAREGO) où encore les usages de cette notion dans des recherches fondamentales autant qu’appliquées (Ateliers IFRA, 2011), les réflexions sur les contours du patrimoine témoignent d’un véritable foisonnement.

Les réflexions menées au sein de l’UR « Patrimoines Naturels » (IRD), puis de l’UMR « Patrimoines Locaux » (UMR 208, IRD – MNHN) ont permis depuis plusieurs années de mettre en évidence les enjeux qui se nouent autour de la constitution des patrimoines, en particulier ceux qui sont construits par les populations locales, et de leur utilisation dans le cadre de stratégies territoriales et identitaires du présent. Ces recherches prennent un relief particulier lorsqu’elles concernent des espaces naturels. Étroitement liées aux enjeux de gestion des territoires et de gouvernance des ressources naturelles, elles soulignent la confrontation entre les logiques internationales de la conservation de la biodiversité par la création d’aires protégées et des processus endogènes d’attachement au territoire à travers certains éléments naturels ou à un territoire (Cormier-Salem et al., 2002, 2005).

Dans le contexte de l’East African Community, où le patrimoine est pensé comme un concept lié à des politiques de mise en valeur, ce processus accompagne une volonté visant tantôt à protéger les ressources naturelles essentielles à la survie des communautés, tantôt à impliquer celles-ci dans la gestion des ressources naturelles comme le suggère le modèle des conservancies promu par la National Rangeland Trust (N.R.T). Il peut aussi ouvrir la porte à de véritables pratiques de « land grabbing », comme dans les territoires du Nord Kenya et du sud de l’Ethiopie, lesquelles sont mises en œuvre au nom de la protection et de la gestion des ressources naturelles. Au Kenya, à l’image des enjeux autour de la protection du Delta de la Tana River (UMR 208, IRD), du classement des Kayas Forest (URMIS), ou encore de la réhabilitation des « réserves de biosphère » (projet AFD sur Marsabit), la mise en patrimoine des territoires fait apparaître de nouveaux enjeux de gouvernance des ressources naturelles (IIAC, UMR 81 77 CNRS –EHESS). Établissant des jonctions avec le domaine de recherche que les anglo-saxons désignent sous le terme d’« heritage studies », ces phénomènes invitent à réinterroger les enjeux scientifiques et politiques du patrimoine naturel en Afrique subsaharienne.

À partir de recherches actuelles, le séminaire propose de créer un espace de discussion fondé sur le partage d’expérience, l’échange et la controverse. Réunissant des chercheurs et des experts d’horizons divers, il se propose de décliner diverses facettes des connaissances sur le patrimoine naturel et les aires naturelles protégées et s’adresse à un public composé de chercheurs, d’étudiants et d’agents du développement. En ce sens, il s’inscrit dans le cadre des réflexions engagées au Kenya et au sein de l’East African Community en croisant les modèles de développement des aires protégées, la question de la participation des populations (aires communautaires) et le rôle des politiques du patrimoine. Les interventions font appel à des personnalités reconnues dans les deux domaines d’une part du patrimoine, et d’autre part de l’environnement.

Contextes & terrains

Depuis la mise en œuvre du programme Man and biosphere (UNESCO) au début des années 1980, la préservation et la protection de la biodiversité ont émergé au niveau mondial comme des leviers pour agir sur le contrôle prioritaire des changements environnementaux. Cette attention à la nature conduit à réévaluer la relation entre l’homme et son environnement dans une perspective de « développement durable » et s’accompagne d’un phénomène d’identification et d’inventaire des «réserves » de la biodiversité mondiale dans lequel on peut voir une entreprise sans précédent de reconnaissance de la valeur patrimoniale de la biodiversité.

Si un consensus semble exister sur la nécessité de reconnaître la valeur patrimoniale de la biodiversité locale pour assurer le devenir de certaines sociétés, cette nécessité se traduit principalement par la définition de normes internationales et par l’imposition aux sociétés de nouveaux modes de régulation des ressources naturelles fortement liés au paradigme du « risque ». Ce consensus se fonde ainsi sur un ensemble de notions comme la « vulnérabilité », entendue comme l’exposition des sociétés aux risques environnementaux, la « résilience », c’est-à-dire à la fois la capacité des sociétés à maintenir leur environnement et la capacité des systèmes environnementaux à restaurer un équilibre antérieur, ou encore les capacités de « mitigation ». Dans le même temps, la construction de la valeur patrimoniale d’un site naturel repose très souvent sur nombre d’inconnues (pression anthropique, politiques publiques, reconfigurations géopolitiques) qui, dans un même élan, appellent à un surcroît de connaissances scientifiques et posent la question de la reconnaissance des communautés, voir de la participation des sociétés, dans les processus de valorisation et les modes de gestion des ressources naturelles. Dans ce contexte, le séminaire propose d’examiner comment les politiques de préservation de la biodiversité interagissent  ¾et prennent en compte¾ avec les usages multiples des ressources naturelles. Il interroge la possibilité d’identifier des « zones communautaires» (conservancies), promues par les autorités kenyanes dans les formes de gouvernance des ressources naturelles. Il mettra en discussion ces processus pour discuter des constructions sociales de la vulnérabilité.

Le séminaire vise à présenter des travaux de recherches articulant les relations complexes entre nature et culture, le développement économique local et la conservation de la biodiversité, et qui de ce fait décrivent des processus de patrimonialisation de la biodiversité.

Il propose d’exposer et d’interroger les changements environnementaux d’échelle planétaire à partir de configurations exemplaires qui témoignent d’une interdépendance croissante entre les changements climatiques, la disponibilité et l’accessibilité aux ressources naturelles et l’évolution des normes internationales en matière de préservation et de protection de la nature. Organisé autour de « cas d’école », le séminaire pose la question de la gouvernance des ressources naturelles (y compris les forêts et l’eau) dans le contexte précédemment décrit tout en essayant de cerner, plus spécifiquement, la capacité de sociétés vulnérables à intervenir, voir à gérer des situations de stress qu’elles soient environnementales et/ou sociétales. Dans ce cadre, il s’agira de décrire les usages politiques et scientifiques de l’outil patrimonial dans le champ des études environnementales, de mettre à jour et de discuter les modèles et les expériences mobilisant cet outil dans la gouvernance des ressources naturelles.

Thèmes

Le thème principal du séminaire est : «  Patrimonialisation de la biodiversité et gouvernance (s) des ressources naturelles à la lumière des situations de stress environnemental et sociétal ». Il s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sur les modes de constitution des aires naturelles protégées et vise à interroger le rôle des processus de patrimonialisation dans les enjeux de gouvernance des ressources naturelles dans des contextes de vulnérabilité environnementale. À partir de regards croisés sur la manière dont les sociétés – et les regards scientifiques – ont conceptualisé et conceptualisent toujours les rapports entre sociétés et biodiversité, le séminaire interrogera les différents ressorts qui poussent aujourd’hui certaines sociétés à constituer ou non leur « nature » en patrimoine de la biodiversité. Les interventions s’attacheront en particulier à identifier et à mieux cerner les blocages et les contraintes à la mise en place de tel processus. Il pourra s’agir de mettre à jour la capacité des sociétés à maintenir ou non leur environnement, à négocier leur devenir dans des situations de stress. Il pourra aussi s’agir de  prendre en compte autant les échelles de construction des décisions politiques que leurs effets dans les processus de patrimonialisation de la biodiversité. Les « systèmes régions » constitués de bassin versants, de deltas, de réseaux hydrographiques fourniront autant de cas pour articuler les différentes échelles de gouvernance.

Sous thèmes

  • Les philosophies de la nature et les « environnementalismes » dans la patrimonialisation des ressources naturelles
  • La gestion et le classement des aires naturelles protégées : ambiguïtés et paradoxes du patrimoine naturel.
  • Place des communautés dans la gouvernance des aires naturelles protégées et la préservation de la biodiversité (approche participative, modèle de gestion, conservancies).
  • Patrimoine de la biodiversité, technologies et outils pour la gouvernance des ressources naturelles communautaires.

Modalités de participation

Les propositions d’un maximum de 300 caractères sont à envoyer, sous format.DOC, par courriel, aux organisateurs :

avant le 9 novembre 2011.

Elles doivent précisément mentionner les appartenances institutionnelles des auteurs. Les évaluations seront retournées pour le 15 novembre 2011.

Lieu : IFRA (21-22 novembre 2011) & School of environmental studies & Department of environmental sciences, Kenyatta University (23 novembre 2011)

Langue de travail : Anglais privilégié, français.

Programme provisoire des sessions

21 novembre 2011  (IFRA Nairobi)

Session I  Les cadres épistémologiques, théoriques et conceptuels des recherches liant « patrimoine et biodiversité »

Session II La gestion et le classement des aires naturelles protégées : ambiguïtés et paradoxes du patrimoine naturel.

22 novembre 2011 (IFRA Nairobi)

Session III Place des communautés dans la gouvernance des aires naturelles protégées et la préservation de la biodiversité (Approche participative, Modèle de gestion, conservancies).

23 novembre 2011 (Kenyatta University Nairobi)

Session IV Les outils du patrimoine de la biodiversité et ses outils

Table ronde  L’espace numérique et la gestion des ressources naturelles.

Session V La gouvernance des ressources naturelles des systèmes en situation de stress environnemental : une nouvelle configuration du patrimoine naturel ?

Discutants des sessions :

Olivier Hamerlynck, UNESCO (Programme Sciences Naturelles Nairobi) – Marie-Aude Fouere, IFRA Nairobi – Professeur James Kungu, Dean of school of environnemental studies, Kenyatta University – Christian Thibon, Directeur de l’IFRA-Nairobi.

Comité scientifique :

Jean-Pierre Dozon, FMSH-Paris – Benoit Hazard, IIAC, UMR 8177, EHESS-CNRS – James Kungu, Dean of School of Environmental studies, Kenyatta University – Christian Thibon, Directeur de l’IFRA-Nairobi

Background

The seminar “biodiversity heritage and governance of natural resources in context of environmental and societal stress” is organized with a set of initiatives relating to the heritage value of biodiversity, the protected areas and the issues of governance of these natural resources.

Since the Mombasa meeting on “Heritage, Memory and Politics ” to assess the scientific and heritage policies and pratices in Sub-Saharan Africa (June 2010, MAE-IRD-FMSH-IFRA), the current state of research on heritage value of the continent (IFRA, 2010) is increasing. Whether through the updating of the colonial heritage in African modernity (the Asia – Pacific & FMSH), new approaches on heritage (Chorus Workshop, October 2010), the relationship between the heritagization process, management of natural resources and modes of governance (IRD, Parego) or the use of this concept in fudamental or applied research and (workshops IFRA, 2011), thoughts on the borders of the Heritage show a large bloom.

The research led by the UR “Natural heritage” (IRD) and the UMR “local heritage” (UMR 208, IRD & MNHN) have highlighted issues that are formed around the creation of heritage, especially those built by local people and their use in territorial strategies and identity in the present. These researches are of particular importance as they relate to natural heritage, as it is closely linked to issues of land management and governance of natural resources. They underline international logics of conservation of biodiversity through the creation of protected areas and the endogenous processes linking societies to certain natural elements or territory (Cormier-Salem et al, 2002, 2005).

In the East African Community, heritage is thought of as a concept related to policy development. Until recently heritage policies was divided between cultural and natural heritage and this notion was mobilized as a way to recognize identities in the building of nations. If this natural heritage was first reflected as a desire to protect/preserve the natural resources essential to the livelihood of communities like in the Tana River Delta, it becomes more progressively a way to involve communities in the management of natural resources as it is suggested by the Center for Heritage and develoment in Africa (CHEDA) and as it experienced with the model of the conservancies promoted by National Range Trust (NRT). It also opens the door to real practices of “land grabbing” implemented on behalf of the protection and management of natural resources or biodiversity. Through the issues surrounding the protection of the Tana River Delta (UMR 208, IRD), the Kaya Forest (URMIS) and more recently the rehabilitation of “reserves biosphere “(AFD project on Marsabit), new issues related to governance of natural resources (IIAC, UMR 81 77 CNRS-EHESS) emerge in Kenya. These exemplar cases establish the connection with the area of ​​research such as “heritage studies”. They claim us to re-examine the scientific and natural heritage policies in Sub-Saharan Africa.

From current research, this seminar intends to create a methodology based on experience sharing, exchange and controversy.  Bringing together researchers and experts from different backgrounds, it proposes to link various facets of knowledge about the natural and protected natural areas. It also focuses on an audience of researchers, students and agencies for development and in that sense is part of discussions under way within the East African Community, especially in Kenya, the development models of these protected areas, commitment to community area and the role of heritage policies.  Interventions involve well known personalities in the two fields of thought : heritage on one side, and the environment on the other.

Context and fieldwork

Since the implementation of the program Man and Biosphere (UNESCO) in the early 1980s, the preservation and protection of biodiversity has emerged globally as a priority levers to control environmental change. This attention to nature may lead to re-evaluation of the relationship between man and his environment from the perspective of “sustainable development”. It lead to a phenomenon of identification and inventory of “reserves” of global biodiversity and an unprecedented recognition of the heritage value of biodiversity. If today there is consensus to recognize the heritage value of local biodiversity as a key to ensure the future of many communities, it is expressed mainly through the definition of international standards and new ways to regulate natural resources among communities. Strongly linked to the concept of “risk”, this consensus mobilize a set of concepts such as vulnerability which reflects the exposure of societies to environmental hazards, such as resilience that questions both the ability of societies to maintain their environment and the capacity of environmental systems to restore a previous state or a balance. At the same time, this recognition is often based on data such as human pressure, public policy, geopolitical reconfigurations, which both claim for the production of scientific knowledge and raise the question of the recognition of communities, especially the participation of communities in the natural resource management. In this context, the seminar shows how the policies to preserve biodiversity interact with various dynamics of settlements that shape the use of natural resources. It raises the possibility of identifying “community areas” (conservancies) promoted by the Kenyan authorities in the governance of natural resources.

The seminar aims to present research in process articulating the complex relationship between nature and culture, local economic development and biodiversity conservation, and thereby describe the process of heritage value of biodiversity. It offers to expose and examine the environmental changes at global scale from exemplar cases that reflect a growing interdependence between climate change, availability and accessibility to natural resources and the development of international standards for the preservation and protection of nature. Organized around a theoretical paper and “case study”, the seminar raises the question of governance of natural resources (including forests and water) in the context described above while trying to identify more especially the ability of vulnerable societies to manage confugurations of  environmental stress.  In this context, it will describe the political and scientific uses of tools on heritage in the field of environmental studies. The goal is to update and to discuss models or experiences mobilizing these tools in the governance of natural resources.

Main topics

The main theme of the seminar is Heritage value of biodiversity and governance of natural resources in light of environmental and societal stress “. It participates to a work on the models which sustain the creation of protected natural areas and aims to examine the role of heritage process in issues of governance of natural resources in situations of environmental vulnerability. From perspectives on how societies- and scientists- have conceptualized  the relationship between societies and biodiversity, the seminar will query the various springs that push some societies to create or not, their “nature” as an  heritage of biodiversity. Interventions aim in particular to identify and better understand the obstacles and constraints to the implementation of such a process. This may include the capacity of societies to maintain their environment or not and to negotiate their fate in stressful situations. It takes into account all scales of the making of political decisions and their effects in the heritagization of biodiversity. The regionnal areas represented by watersheds, deltas, river systems will provide as many cases to articulate the different levels of governance.

Sub-themes

  • The philosophies of nature and environmentalism in the heritage value of natural resources.
  • The management and classification of protected natural areas: ambiguities and paradoxes of the natural heritage.
  • Places of communities in the governance of protected natural areas and biodiversity conservation (participatory approach, models, conservancies).
  • Biodiversity heritage, technology and technology for new governance of natural resources

Terms of participation

Proposals of up to 300 characters, should be sent, in format. DOC, email, to organizer:

before October 9, 2011.

They must specifically mention the institutional affiliations of the authors. Evaluations will be returned by 15 November 2011.

Working language: English privileged French.

Prospective sessions

  • Session I Epistemological frameworks, theoretical and conceptual research linking Heritage and Biodiversity
  • Session II Management and classification of protected natural areas: ambiguities and paradoxes of the natural heritage.
  • Session III Place of communities in the governance of protected natural areas and biodiversity conservation (participatory approach, business model, conservancies).
  • Session IV  Heritage of biodiversity and its tools.
  • Round Table Digital studies and natural resources.
  • Session V The governance of natural resources in the systems under environmental stress: a new configuration of the natural heritage?

Discutants:

Olivier Hamerlynck, UNESCO (Programme Sciences Naturelles Nairobi) – Marie-Aude Fouere, IFRA Nairobi – Professeur James Kungu, Dean of school of environnemental studies, Kenyatta University – Christian Thibon, Directeur de l’IFRA-Nairobi.

Scientific committee :

Jean-Pierre Dozon, FMSH-Paris – Benoit Hazard, IIAC, UMR 8177, EHESS-CNRS – James Kungu, Dean of School of Environmental studies, Kenyatta University – Christian Thibon, Directeur de l’IFRA-Nairobi.

http://calenda.revues.org/nouvelle21314.html

Seminar: Msh-Montpellier – Cerce La culture dogon. De la version ethnologique à la vitrine électronique

Le CERCE vous invite à la quatrième séance du séminaire 2011 du programme MSH-M
L’oralisation des écrits sur les terrains des sciences sociales.

Éric Jolly (Cnrs/Cemaf, Paris):

“La culture dogon. De la version ethnologique à la vitrine électronique”.

Mardi 18 octobre, 10h, à la MSH-M, 17 rue de l’Abbé-de-l’Epée, 34000 Montpellier

Présentation:
http://www.mshm.fr/programmes-2011/l-oralisation-des-ecrits/
Programme du séminaire 2011 :
http://www.mshm.fr/programmes-2011/l-oralisation-des-ecrits/article/programme-du-seminaire-2011-968
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CERCE
Centre d’Études et de Recherches Comparatives en Ethnologie
Université Paul-Valéry, Montpellier III

Seminar: Le local dans la mise en exposition. Musées et zoos en Afrique de l’Ouest

L’unité « Patrimoines locaux»  (UMR 208 – MNHN/IRD) vous invite à
participer au séminaire de recherche

Le local dans la valorisation et mise en scène des patrimoines
IRD/MNHN/CEMAF/CRBC

Organisateurs : Marie-Christine Cormier-Salem (géographe, IRD),
Dominique Juhé-Beaulaton (historienne, CNRS), Yves Girault
(muséologue, MNHN),  Dominique Guillaud (géographe/géographie
culturelle, IRD), Bernard Roussel (ethnobotaniste, MNHN)

Ce séminaire, après avoir exploré les processus de construction des
patrimoines naturels dans les pays du Sud,  propose maintenant de
mettre plus particulièrement l’accent sur les nouvelles formes de
valorisation des patrimoines, tant naturels que culturels.

Le séminaire s’intéressera aux recompositions sociales, aux
réorganisations spatiales et institutionnelles, aux problèmes de
conservation de la diversité biologique et culturelle, de transmission
des savoirs et savoir-faire locaux face à la valorisation et la mise
en scène des patrimoines locaux dans des contextes écologiques,
politiques, économiques et sociaux en mutation rapide ou sur la longue
durée.

Les interventions s’attacheront à décrire et analyser le jeu des
acteurs, leurs actions et leurs discours dans les processus de
validation et de mise en scène des objets patrimoniaux qui se
rapportent aux territoires, aux ressources, aux savoirs et aux
savoir-faire. Les analyses interrogeront aussi les stratégies qu’ils
recouvrent.

Une attention particulière sera accordée aux choix effectués par les
communautés lorsqu’elles donnent à voir leur culture, leur histoire ou
leur cadre de vie (notamment dans une perspective de  valorisation
touristique). Les opérations de muséologie qui présentent souvent une
interface plus institutionnelle ainsi que les instrumentalisations
marchandes ou politiques du patrimoine – de la quête de l’identitaire
à la construction nationale – seront aussi étudiées sous l’angle du
local.

Les approches pluridisciplinaires, associant en particuliers les
sciences humaines et sociales aux sciences de la nature, seront
privilégiées et permettront par exemple de mieux saisir les enjeux
identitaires dans le cadre d’échanges globalisés et dans des
situations de conflits d’accès et d’usage.

Prochaine séance – Mardi 11 octobre 2011 au MNHN – 14H30 à 17H00
« Amphithéâtre de Paléontologie»
Entrée par la galerie de paléontologie
2 rue Buffon – Paris 5ème – Métro Austerlitz.

Intervention  – Julien Richard BONDAZ
« Le local dans la mise en exposition. Musées et zoos en Afrique de l’Ouest »

Résumé :
En Afrique de l’Ouest, musées et zoos sont pour la plupart hérités de
la période coloniale. Leur histoire témoigne de la diffusion des
modèles scientifiques et patrimoniaux, invitant ainsi à parler d’une
mondialisation du musée et du zoo en tant que formes spécifiques de
mise en exposition. Pour autant, l’étude des données historiques et
ethnographiques permet de mettre en évidence les multiples manières
dont les musées et les zoos se localisent en Afrique de l’Ouest. En
étudiant la mobilisation des savoirs locaux dans les projets de
conservation et la mise en scène des identités, ainsi que les usages
locaux (politiques et rituels, notamment) de plusieurs expositions
muséales et zoologiques, on réinterrogera les problèmes classiques du
discours muséal, de la place du public, ou encore des enjeux liés au
tourisme, en insistant sur certaines « frictions muséales »… Les
exemples seront pris au Mali, au Niger, au Burkina Faso et (dans une
moindre mesure) au Sénégal.

Renseignement – Contact : Ludivine Goisbault –  paloc@mnhn.fr –  Tél : 01.40.79.36.70Muséum National d’Histoire Naturelle – UMR 208 «  Patrimoines Locaux »- MNHN/IRD –  Département Hommes, Natures, Sociétés –  57 rue Cuvier- CP 26 – 75231 Paris cedex  05 – www.paloc.ird.fr

CFP: Patrimony, Memory and Identity in West Africa, July 3-5, 2012

Call for papers: IFRA-Nigeria 2012 International Conference, University of Ibadan, July 3-5, 2012

Patrimony, Memory and Identity in West Africa

 

IFRA is launching a new multi-annual research programme on Patrimony, Memory and Identity in West Africa with a particular -but not exclusive- focus on Nigeria.

An international conference will take place at the University of Ibadan from July 3-5, 2012. This project is intended to link up Nigerian and West African Scholars to the many international research teams that are currently working on the concepts of patrimonialisation and identity.

Main topics:

1. Processes of patrimonialisation in Africa: review of achievements and theoretical implications for the study of contemporary Africa.

2. Contested patrimonies and memories: History, Culture and Politics in post-colonial West Africa

3. Environment as patrimony: from local practice to global concern.

4. Patrimony and Identity in Nigeria.

Besides the above questions, we welcome papers on patrimony and policy making, on the question of the patrimonial status of land and its reform, as well as innovative papers on the emergence of new forms of identity-related forms of patrimonies in West Africa and Nigeria in particular.

Download Call for Paper in PDF format here

Grant: Cambridge/Africa Collaborative Research Programme 2012-13

Cambridge/Africa Collaborative Research Programme 2012-13


The Centre of African Studies invites applications for the Collaborative
Research Programme around the theme of Art and Museums in Africa from
candidates in all the disciplines in the humanities and social sciences.
Applications from scholars working in NGOs, research institutes, academia,
libraries, and museums are all welcome.  Applicants from non-English
speaking African countries are also encouraged, provided candidates can
demonstrate a competent grasp of English.  The appointments will take place
from 1 October 2012 ˆ 31 March 2013 and are non-renewable.  Fellows will
be affiliated to a Cambridge college.  Each award is worth up to £10,000;
out of which travel, accommodation, maintenance costs and medical insurance
will be paid by the Centre on behalf of the fellow.

The closing date for applications is 1 October 2011

Art and Museums in Africa

African art has long been globally famous but has also been controversial
both intellectually and politically.  Most obviously, the scramble for
African art engaged in by western museums and art collectors has been
condemned as an appropriation, as has the borrowing of forms and motifs
derived from African arts by European modernist artists.  Within
disciplines such as art history and anthropology, there has been much
argument about appropriate methods and concepts for the study of African
art traditions.  In the epoch of decolonization efforts were made to
establish new museums in African states, relevant to local aspirations and
new national cultures.  Over the same period efforts have been made to
revive customary art practices, and to create new craft industries,
sometimes in the context of post-conflict and AIDS-prevention community
projects.  Over the last 50 years modernist and contemporary arts have also
emerged and have gained increasing international recognition, while
typically lacking secure financial or institutional support within African
states.

This theme aims to support a wide range of interests in historical and
contemporary arts in Africa and in changing practices in local and national
museums and art institutions.

The University follows an equal opportunities policy.

An application package may be downloaded from our website:

www.african.cam.ac.uk <http://www.african.cam.ac.uk/>  or contact the Centre by emailing:
centre@african.cam.ac.uk

This programme is generously supported by the Leverhulme Trust and the
Isaac Newton Trust

Conference: African memory in danger. Plundering and return of cultural and anthropological heritage in Africa

Conference

African memory in danger : Plundering and return of cultural and anthropological heritage in Africa

The African continent has been subject to plundering for centuries, the nature, form and motivation of which has varied with conquests, colonization, independence and globalization. At present, plundering and the illicit trade of cultural property have seriously affected African history and compromise the development of populations. Export of blood samples and repatriation of human remains also raise important ethical questions. For several years, laws have been formulated, agreements ratified, ethics code proclaimed and ethical commissions established. Local initiatives for cultural heritage protection appeared, the return of cultural property and biological remains was organized. Yet the positive effects have not always been seen, or the situation is shown to be more complex than expected.

Organised by the swiss society of African studies, the laboratory Archéologie et peuplement de l’Afrique (Unité d’anthropologie of University of Geneva), and the CECOJI (CNRS), this conference is under the patronage of the swiss commission for UNESCO.

 

Place: Musée d’art et d’Histoire, Geneva, Switzerland

Dates : 15-16 September 2011

Programm and subcriptions : http://au.unige.ch/memoireafricaine/

CFP Memory and City Conference

Call for Papers – DEADLINE EXTENDED

“MEMORY AND CITY CONFERENCE”

Johannesburg – 14-16th September 2011

 

Please send via email a 500-1000 word abstract in any language to Mr. Thibault Hatton (comm.research@ifas.org.za), mentioning your name and affiliation, and specifying in the subject of the email “Memory and City proposal_YOUR NAME” BEFORE APRIL 25th.

 

The language of the conference will be English, but we might organize sessions in French provided we have enough proposals in this language.

 

Circulation of the call: Feb 9th – April 25th

Selection of the papers: May 2011

Feedback to the authorsMay 25th 2011

 

 

Conference Description :

 

With a few exceptions (for example some cities on the Swahili coast, see Abungu 1998), the issue of heritage in Africa remains, in academic literature as well as among institutions in charge of the economic valorisation of heritage, very much attached to rural areas and societies. African cities, still widely considered alien in the landscape of a continent essentialized as rural ever since colonisation (Coquery-Vidrovitch 1993, Freund 2007), are nonetheless important spaces for the construction of memory and heritage (which are not necessarily interchangeable terms). The topic of urban memory and its meaning in the making of neighbourhood identities and development strategies (linked to tangible and intangible heritage) produced by local and municipal governments and international donors, has only recently come under investigation by researchers in Africa. What image of these neighbourhoods is promoted and for what purpose? What selections and processes operate, as far as representations of these neighbourhoods are concerned, so that they acquire, in the long run, distinctive traits and stereotypes? In cities experiencing rapid transformation, often connected to new patterns of migration and mobility, what is the role of memory and nostalgia in the making of local identities? To what extent does this nostalgia serve the purpose of regeneration/gentrification policies – a phenomenon that has been particularly prevalent in Johannesburg?

In South Africa, memorial efforts since the democratic transition have mainly focused on the evocation of the (mostly urban) battlegrounds of the struggle : emblematic areas and neighbourhoods wiped out during the forced removals and resettlement policies led by the Apartheid regime (such as Red Location, Sophiatown, District 6), are today the object of memory enterprises which are, arguably, intended  to contribute to the construction  of a national identity rooted in memories of violent abuses committed under Apartheid (Saunders & Kros 2004, Didier et al. 2007). The question of the link between these memorialised neighbourhoods and the population currently living in them has, however, not yet been explored in depth. Above all, not only do these evocations of memory tend to occlude contradictory voices (Nieftagodien 2009) but little space is left for “ordinary” memories (as described by Hayden 1995). What space do ordinary, everyday or unspectacular memories have in the making of territorial identities? How do they articulate with grand memorial narratives promoted for the sake of national identity?

The event will consist of a two day colloquium, organized at the University of Witwaterstrand (Wits) and University of Johannesburg (UJ); one day of site visits to some of emblematic neighbourhoods of Johannesburg as far as the subject of urban memory in South Africa is concerned; and a film screening and debate at the Alliance Francaise in Johannesburg. It is anticipated that the academic fields represented will range from urban history, geography, anthropology, heritage studies and urban sociology. The intention is to go beyond the frame of “African studies” and to connect experiments and reflections from all corners of what is now a global issue: for instance, the recent progress of French memory collection works in the Paris suburbs, under the impetus of the DIV (Inter-ministerial Delegation for the City) since 2005, reflects the relevance of the theme even for cities that would appear to have come to terms with the issue of memory a long time ago. This would allow us to put into perspective the specificities of research work on memory in “African cities”. We hope to initiate a real dialogue between researchers on this topic.

Suggested sessions for the colloquium:

Session 1: Memory, heritage and development

 

The themes approached in this session concern the status of urban memory as heritage in Africa. The notion of urban history and memory is often used as an instrumental tool of socio-economic development strategies, initiated both by international donors and local governments.  This use of heritage raises several questions about the kinds of narratives that are chosen as representative of memory, and which are occluded or seen as less useful; as well as questions regarding who has the power to use memory and for what purposes.  The issue of nostalgia (of what, of whom?) in regeneration processes for instance will be under specific scrutiny in this panel: nostalgia appears nowadays to be a global construct (Appadurai 1996), participating in the worldwide circulation of urban models, and it is put to use in various urban development strategies, from gentrification to the setting up of cultural precincts.

Session 2: Theories and methodologies in urban heritage

This session will seek to unpack some of the problematics and debates around theoretical bases and methodologies for studying and inscribing memory in cities, in Africa and elsewhere. What kind of discourses and languages exist for speaking about memory? What does it mean to study “The African City” in this way? What kind of methods, both traditional and new or inter-disciplinary, exist and are being developed as means of studying urban and neighbourhood memory, including oral history, visual anthropology, different forms of mapping, and so forth (for instance the work of Dibwe in Lumumbashi, 2008, and Jewesiewicki 1982)? This session invites both methodological critiques and the sharing of new methods and theories in the study of urban memory.

Session 3: Mobility, migrations, memory

The acceleration in patterns of economic migration, forced migration  and the rapid growth of cities and urban populations  over the past 20 years has made African cities important transit spaces with major implications for  identities and the construction of  urban imaginaries (see for instance the ANR programme 2006 “MITRANS” on transit migrations in Johannesburg): this session will  reflect on the role of memory and life histories in the integration process of migrants in the city, with a particular focus on migrant neighbourhoods or enclaves.

Session 4: The politics of urban memory

This session will approach a well-documented theme in South Africa and will try to put its hypothesis to the test in other urban contexts. Under this theme we invite reflection  on the articulation between grand narratives and national or collective memories,  and what could be termed “ordinary”, neighbourhood or local memory, including private archives and localised oral histories.  How do processes of power and politics impact on the construction of memory in cities? Whose voices and which narratives are heard, and how are they represented? Who holds ownership of urban memory and what does this tell us about balances of political power, both on large and small scales?

Organization committee:

Dr. Sophie DIDIER, French Institute of South Africa (Research Director)

Prof. Natasha ERLANK, University of Johannesburg (Department of Historical Studies)

Naomi ROUX, University of the Witwatersrand (School of Arts)

Dr. Mfaniseni SIHLONGONYANE, University of the Witwatersrand (School of Architecture and Planning)